tag:blogger.com,1999:blog-36704069818079275002024-02-19T17:12:36.826+00:00european spectatorobservatory of european culturesUnknownnoreply@blogger.comBlogger298125tag:blogger.com,1999:blog-3670406981807927500.post-18186136395038747222018-05-04T15:23:00.002+01:002018-05-04T15:24:35.271+01:00<div style="text-align: justify;">
<span style="color: white;">The european spectator is a public discussion forum for european cultural topics and issues. It seeks to encourage and project a favourable image of Europe's cultural identity through diverse & varied contributions & dialogue in all their different forms - be it national, language or discipline. By raising europe's profile through privileging its cultural aspects. This platform will encourage europeans to form a positive view of their own community as a winning force in the world. This cultural observatory will complement the financial & economic measures being taken in constructing a successful Europe. The ultimate purpose of this initiative is to promote a dynamic exchange & debate of ideas resulting in the community triumphing over its historic national differences & dissensions & building a united flourishing europe - to speak & act as one.</span></div>
Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3670406981807927500.post-74688245213825801282018-03-09T19:43:00.000+00:002018-09-18T19:44:18.137+01:00 Éditorial <div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">La reconquête d’Internet et des cités </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /> En Allemagne, l’humoriste Jan Böhmermann a lancé un mouvement : « Reconquista Internet ». Il s’agit d’y élever des contre-feux contre l’invasion, certes, des sites d’extrême-droite, mais aussi des propos racistes, xénophobes, anti-féministes, négationnistes, etc., sur Internet. <br /><br /> C’est effectivement une réalité à laquelle nous nous heurtons tous et sans aucun doute de plus en plus. Mais la question posée est aussi de savoir comment réagir et comment étendre l’initiative, sans être obligé de recourir à la censure ou à l’interdiction. <br /><br /> Il faut effectivement se souvenir de ce qu’affirmaient les protagonistes d’Internet, à l’heure de sa construction. Par exemple le fondateur de Twitter, Ev Williams : « Je pensais que le monde entrerait immédiatement sur le chemin d’un futur meilleur, dès lors que chacun pouvait exprimer son opinion et partager ses idées en public ». Et il ajoute, sous le coup du constat des résultats : insultes, censures réclamées des oeuvres d’art, racisme et pornographie, que : « je me suis trompé ». <br /><br /> À ce titre, l’idée d’intervenir est justifiée. <br /><br /> Quel parti prendre ? Censure, procès, interdiction ? Non. Et d’ailleurs, à qui reviendrait le droit d’interdire ? Aux médias, des entreprises privées ? Pas sûr. Aux États ? A voir. <br /><br />Plutôt : une mise au banc d’Internet n’est pas souhaitable, si elle ne concerne finalement que les dirigeants de partis. Ceux auxquels il faut parler, ce sont les bloggeurs quotidiens, racistes, mais non militants. Et donc les obliger à la discussion publique. Reconquérir Internet ce serait alors assortir tout propos d’un forum de discussion dans lequel des contre-feux pourraient venir objecter des arguments aux propos haineux. <br /><br /> D’ailleurs, si l’initiative de Jan Böhmermann a effectivement encouragé des réactions positives, il a aussi satisfait l’extrême-droite qui y a gagné en publicité « gratuite ». Pour autant, peut-elle servir de modèle à une élaboration internationale ? <br /><br /> La question est posée, justement. <br /><br /> <br /> Il est possible de se confronter autrement encore à ces questions en lisant le dernier numéro (7) de la revue Nectart, portant sur : Comprendre les mutations culturelles et numériques, Deuxième semestre 2018, Éditions de l’Attribut, Toulouse. Un dossier sur un New Deal culturel revient sur l’éducation artistique et culturelle des citoyennes et des citoyens, en Europe. Et relance le projet européen grâce à la mobilisation de forces culturelles. Il y a en France, mais une telle recherche devrait s’accomplir sur tout le territoire européen, une implantation dans toutes les régions de dizaines de lieux de création à caractère public et l’éclosion dans chaque département de foyers de compagnies ou d’ateliers d’artistes, qui font sonner creux le dernier slogan ministériel : La culture près de chez vous, lorsqu’il est restreint à propulser les institutions parisiennes hors de la capitale. Christophe Blandin-Estournet, s’intéresse à la question de l’application des droits culturels pour réaffirmer le droit commun dans « les banlieues ». Les quartiers populaires ont besoin d’être reconnus dans leurs propres usages et leurs cultures diversifiées, et de voir le droit commun se réinstaller sur leurs territoires, via ces droits culturels. La banlieue apparaît ainsi comme un des endroits forts de l’interpellation de la mise en œuvre des droits culturels, si on consent à s’appuyer sur les résidents. Aussi conviendrait-il de multiplier les consultations citoyennes, de se saisir des conflits actifs dans la société, d’instituer des lieux d’échange et de création, s’adressant aux personnes en tant que citoyens et non en tant qu’habitants. <br /><br /> </span></span></div>
Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3670406981807927500.post-62388710598423594312018-03-08T19:46:00.000+00:002018-09-18T19:46:39.623+01:00Culture Europe<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="font-size: small;">La culture refondatrice de l’Europe </span></span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: start;">
<div style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; text-align: justify;">
<i><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="font-size: small;">Discours de la ministre (française) de la Culture, le 11 – 10 – 2017 </span></span></i></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">----------------------------------------------------------------------------------------</span></div>
</div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="font-size: small;"><br />« Le Président de la République a fait de la refondation de l’Europe une priorité de son mandat, une responsabilité pour la France, le devoir de notre génération. <br /><br />La culture est au cœur de cette refondation. Ciment de l’Europe, elle doit être son premier moteur aujourd’hui. Emmanuel Macron l’a dit à Athènes, réaffirmé à la Sorbonne. Le Premier ministre partage cette détermination et porte cette ambition d’action. <br /><br />C’est par la culture que l’Europe est née, c’est donc par la culture qu’elle doit être refondée. Si l’Europe des institutions a pu sortir de terre, au siècle dernier, c’est parce qu’une communauté d’esprit, de valeurs, de volontés, de lettres, de langues, de mémoires lui donnait sens. C’est avec cette âme qu’il nous faut renouer. Ce sont les citoyens, avant les institutions, qui pourront porter l’Europe. Nous réveillerons en chacun la conscience européenne qui sommeille. Nous raviverons cette Europe de la culture, pour refonder l’Europe par la culture. <br /><br />C’est le sens des initiatives que je présenterai aujourd’hui à mes homologues européens, en marge de la Foire du Livre de Francfort dont la France est l’invitée d’honneur. C’est un rendez-vous majeur pour nos auteurs, nos éditeurs. C’est aussi un moment fort pour l’amitié franco-allemande et une occasion de réaffirmer notre engagement commun pour l’Europe. <br /><br />J’ai décidé d’organiser, dans ce cadre, une rencontre informelle avec plusieurs de mes homologues. Je leur présente aujourd’hui une série de propositions, destinées à nourrir trois principes fondateurs de l’Europe : la protection, la liberté, la solidarité. <br /><br />La protection, pour favoriser la création. L’Europe de la culture, ce sont d’abord les créateurs et les artistes qui la font vivre. Nous devons assurer la protection de leur modèle de rémunération, bousculé par le numérique. Une directive décisive est en cours de négociation sur le droit d’auteur, un droit qui est né en France et que nous défendrons avec vigueur. Je proposerai à mes homologues la signature d’une déclaration commune d’engagements sur ces sujets dans les semaines à venir. Je présenterai par ailleurs les ambitions de la France en matière de lutte contre le piratage, pour en faire un sujet prioritaire en Europe – j’irai à Bruxelles et à Strasbourg plusieurs fois, d’ici la fin de l’année, pour en discuter avec les commissaires et les parlementaires européens. Parallèlement, je mobiliserai mes homologues autour de la protection du patrimoine, y compris pour lutter contre le trafic illicite de biens culturels. Dans le cadre de l’Année européenne du patrimoine, en 2018, je proposerai un travail de mise en valeur des sites emblématiques de notre histoire commune, qui permette de valoriser et de dynamiser nos territoires. Je mobiliserai également mes homologues dans la perspective des Assises européennes du patrimoine que le Président a appelées de ses vœux. <br /><br />L'Europe, c’est ensuite la liberté. Pour raviver l’Europe de la culture, nous devons faciliter la circulation des citoyens, des artistes, des professionnels et des œuvres d’un pays à l’autre, autour des lieux culturels. Cette idée porte un nom : l’Erasmus de la culture. Pour commencer à lui donner corps, je proposerai à mes homologues de lancer une expérimentation dès l’an prochain, autour des métiers du patrimoine : des jumelages entre musées pourraient faciliter la mobilité des conservateurs, par exemple. Renforcer la circulation des citoyens, et en particulier de la jeunesse, c’est aussi l’idée du Pass culture européen, que j’ai déjà pu évoquer avec mes homologues italien et espagnol. Dès l’an prochain, la France commencera à mettre en œuvre le Pass culture au niveau national. Je proposerai que nous puissions amorcer en parallèle, dès 2018, une réflexion au niveau européen. <br /><br />L’Europe, c’est enfin la solidarité. Pour nourrir l’Europe de la culture, je proposerai de renforcer notre politique commune de soutien à la traduction, l’un des premiers supports de la devise de l'Union européenne : « unie dans la diversité ». Je proposerai de mobiliser davantage et mieux les fonds européens en la matière, ainsi que d’inclure la mobilité des traducteurs, dans le cadre de l’Erasmus de la culture. Enfin, je ferai part à mes homologues de ma volonté de soutenir en France les initiatives culturelles nombreuses à destination des réfugiés – cours de langue, activités artistiques, sorties culturelles. Chacun des ministres européens mobilisés sur ce terrain saura qu’il peut compter sur ma solidarité. <br /><br />Ces initiatives sont les premières d’une longue série. L’Histoire nous enseigne que c’est souvent par petits pas que l’Europe réalise ses plus fermes avancées. <br /><br />Nous avons aujourd’hui deux choix : « faire l’Europe », comme y appelait Julien Benda, ou la laisser se défaire. Pour nos concitoyens, pour les générations à venir, je choisis de faire l’Europe. Par la culture. » <br /><br /><br /><br /></span></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="font-size: small;"> </span></span>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3670406981807927500.post-48068510511146465912018-03-07T19:49:00.000+00:002018-09-18T19:51:12.701+01:00Craintes et Culture<br />
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: start;">
<div style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Une sociologue des craintes européennes </span></span></div>
<div style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Interview dans Der Spiegel</span></span></i><br />
<b><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Katja Thimm </span></span></b></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">----------------------------------------------------------------------------------------</span></div>
</div>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /><span style="color: yellow;"><i>Frau Koppetsch, viele Deutsche scheinen sich im eignen Land nicht mehr zu Hause zu fühlen. Warum ist das so ? </i><br /><br /> Wenn sich die Spielregeln einer Gesellschaft verändern, meinen viele Menschen, ihre Handlungsfähigkeit zu verlieren. Sie spüren, dass ihre Ansichten und Verhaltensmuster nicht mehr zu den neuen Umständen passen, und das nimmt ihren Vertrauen zu sich selbst und in ihre Umgebung. Am Ende fühlen sie sich in ihrem Land nicht mehr geborgen. <br /><i><br />Was hat sich denn geändert ? </i><br /><br /> Zahlreiche Entwicklungen haben eine grössere Zahl von Menschen spürbar verstört. Dazu gehört, dass Gemeinsinn, Aufrichtigkeit, Bescheidenheit und Prinzipientreue heute weniger zählen als Weltgewandheit, unternehmerisches Geschik und Flexibilität. Das wirkt auf viele oberflächlich, und der Eindruck entsteht, dass jeder für sich allein sorgen muss. <br /><i><br />Können Sie das konkreter an politischen Entwicklungen festmachen ? </i><br /><br /> Viele stossen sich daran, dass Flüchtlinge jede Menge Beistand bekämen, ohne etwas dafür geleistet zu haben – während sie selbst sich, wie sie meinen, jeden Tag mit dem überleben abmühen. Andere fühlen sich durch die Homo-Ehe oder das dritte Geschlecht in ihrem Weltbild angegriffen. Die Bundesrepublik war du DDR über Jahrzehnte ein von kleinbürgerlichem Denken gepräges Land. Aber nun scheint eine kosmopolitische Elite lauter seltsame Angebote für alle möglichen Minderheiten zu machen. Angehörige der traditionnellen Mitelschicht fürchten um ihren Platz im System – und zwar nicht nur ökonomisch, sondern kulturell. Aus diesem Gefühl von Heimatlosigkeit erwachsen dann all die Kampfansagen an die etablierte Gesellschaft. </span><br /><br /></span></span></div>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"> </span></span>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3670406981807927500.post-18444309070104984162018-03-06T19:52:00.000+00:002018-09-18T19:52:57.527+01:00Theatre europeen<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Théâtre(s) d’Europe ?</span></span></span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span></span></span></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">----------------------------------------------------------------------------------------</span><br /><br /> Le spectateur européen a déjà eu l’occasion de poser la question de savoir si l’on peut cerner des contours d’un théâtre européen, un théâtre de partage de principes et de fonctionnement. Il faut y revenir plusieurs années plus tard. Frédéric Maurin nous y aide, à partir d’un article publié dans ThéâtrEpublic, Juillet-Septembre 2018, n° 229, p. 79sq. <br /><br /><br /><br /> « Afin d’éloigner le spectre d’une homogénéité réductrice et de manéger l’hétérogénéité des formes d’expression, on opte souvent pour le pluriel dans le nom donné à des associations comme l’Union des théâtres de l’Europe, ou à des festivals tels que Scènes d’Europe (fondé par Ludovic Lagarde à la Comédie de Reims), ou Chantiers d’Europe (créé par Emmanuel Demarcy-Mota au Théâtre de la Ville). À l’occasion de ces manifestations où sont invités différents théâtres, des théâtres différents, des théâtres qui, ensemble, forment le grand théâtre des différences en de l’Europe, celle-ci se découvre dans la non-coïncidence à soi. S’y rejoue ce qui la fonde : la diversité (qui est un fait), et la convergence (qui naît d’une volonté), la pluralité et l’intégration des singularités, mais aussi l’exclusion de ce qui ne peut être incorporé. Toute généalogie de l’Europe atteste de frictions, de clivages et de rejets autant que de greffes et d’emprunts, de phénomènes de brassage et d’absorption, sans que puisse – et c’est heureux – se dégager une essence dotée de déterminations fixes et définitives. Faute d’une essence, reste au moins, peut-être une conscience. [ …] <br /><br /> Si une étymologie possible de l’Europe désigne un regard qui se porte au loin, une vision qui ne s’arrête pas à soi, le théâtre européen ne se laisse sans doute percevoir comme tel, c’est-à-dire au mieux comme une entité nébuleuse – que si, précisément, on le regarde de loin : de Chine, par exemple. Mutatis Mutandis, on subsume pareillement des traditions et des cultures nationales sous la dénomination tout aussi vague de théâtre « asiatique » ou de théâtre « oriental ». […] <br /><br /> Sans doute n’existe-t-il qu’une européanité diffuse, qu’il faut être étranger pour déceler tant chez un être humain, une mentalité ou une attitude que dans un spectacle. Au sein de l’Europe, où se sont malgré tout propagés l’architecture des théâtres à l’italienne et l’art de la mise en scène, où la circulation des artistes, les échanges et les collaborations, les réseaux de production et les pôles émergents de création connaissent une croissance exponentielle, les spécificités esthétiques demeurent la propriété d’individus qui, pour être citoyens européens et ressortissants d’un État membre n’en visent pas moins l’universel. L’Europe a elle-même, au demeurant, longtemps nourri une prétention totalisante et cultivé l’ambition de se poser en modèle pour le monde entier. Mais la globalisation a eu raison de cet eurocentrisme et ouvert d’autres portes : Matthias Langhoff travaille au Burkina Faso, et en Colombie, Arthur Nauzyciel aux États-Unis et en Corée – et combien d’autres au Japon ? En tant que « maîtres du théâtre européen, cependant ? […] <br /><br /> Au théâtre, il incombe donc de résister à l’Europe « en tant qu’entreprise d’homogénéisation forcée », suivant la formule de François Jullien., et de participer activement à l’« hétérogénéisation nécessaire » qui ne saurait échoir que comme une logique de l’Histoire. Cette hétérogénéisation donne à l’art sa raison d’être, et au théâtre sa vocation d’adopter une posture critique à l’égard de l’uniformisation comme de la sécession, de l’universalité comme des particularismes, afin d’œuvrer à une authentique réflexion sur le commun de l’histoire, en particulier de l’histoire européenne. » <br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /></span></span></div>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"> </span></span>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3670406981807927500.post-86157430109127351532018-03-05T19:55:00.000+00:002018-09-18T19:56:02.856+01:00La Grande Illusion<div style="text-align: justify;">
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</div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: start;">
<div style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="font-size: small;"><b><span lang="FR">L’Europe en laboratoire<i> : La grande Illusion</i></span></b></span></span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="font-size: small;"><b><span lang="FR">Elliott Covrigaru</span></b></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">----------------------------------------------------------------------------------------</span></span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span></div>
<div class="MsoNoSpacing">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Réalisé par Jean Renoir et
sorti en 1937, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">La grande illusion</i>
retrace l’histoire d’officiers Français retenus prisonniers dans un camp
allemand, en 1916, avec en tête d’affiche : Jean Gabin, Pierre Fresnay, Éric
Von Stroheim, entre autres. Le film devient rapidement un véritable succès
critique et commercial. Loin de porter un regard manichéen sur son sujet,
Renoir se permet de pacifier les relations entre les geôliers (les Allemands)
et les captifs (les Français), non sans oublier de l’étendre, dans une certaine
mesure, aux Russes et aux Anglais. Si le film met parfaitement en scène la
promotion d’une harmonie entre les peuples et démontre l’absurdité de la
guerre, il serait insuffisant de le « réduire » à cela. Il n’y a qu’à
se pencher sur les différentes analyses dont il a été l’objet, face aux rythmes
des périodes historiques et aux divergences culturelles, pour l’apercevoir. </span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">De la difficulté des contextes</span></b></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Travailler à l’analyse de <i style="mso-bidi-font-style: normal;">La grande illusion</i>, c’est d’abord examiner
son contexte historique. Et celui-ci est particulièrement délicat à appréhender
tant l’histoire <i style="mso-bidi-font-style: normal;">dans</i> le film rentre en
tension avec l’histoire <i style="mso-bidi-font-style: normal;">du</i> film, l’ensemble
étant mis en perspective par l’Histoire en général. Si l’œuvre d’art ne
représente pas le monde tel qu’il est mais comme il peut se voir, alors <i style="mso-bidi-font-style: normal;">La grande illusion</i> complexifie l’étude en
introduisant le regard d’un français de 1936 sur l’année 1916, lequel est sous-tendu
par l’ombre d’une nouvelle guerre à venir dont Renoir semble être parfaitement
conscient. À cela il convient d’ajouter la perspective de 2018, à l’heure des
remises en causes européennes, et de la montée des populismes. </span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-indent: 35.4pt;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Par
conséquent, Renoir ne réalise pas, à proprement parler, un film <i style="mso-bidi-font-style: normal;">sur</i> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">son</i>
époque, mais bien un regard de <i style="mso-bidi-font-style: normal;">son</i>
époque <i style="mso-bidi-font-style: normal;">sur </i>l’année 1916 dans un camp
de prisonniers allemand. Il est crucial de le rappeler, car le réalisateur (et
le recul dont il dispose) joue volontiers de certains anachronismes afin de
mieux défendre son propos comme en témoigne ce dernier échange entre Rozenthal
et Maréchal en toute fin de film : </span></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="margin-left: 53.4pt; text-indent: -18pt;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span lang="FR" style="font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-font-family: Calibri; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-hansi-font-family: Calibri;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font-feature-settings: normal; font-kerning: auto; font-language-override: normal; font-optical-sizing: auto; font-size-adjust: none; font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-style: normal; font-variant: normal; font-variation-settings: normal; font-weight: normal; line-height: normal;">
</span></span></span><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Maréchal : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Faut bien qu’on la finisse cette putain de
guerre [1ère Guerre Mondiale], en espérant que c’est la dernière</i> ».
Maréchal incarne l’espoir (partagé par bon nombre) de l’année 1916 de voir
cesser les conflits pour de bon. Renoir tempère cela par l’intermédiaire de
Rozenthal ;</span></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="margin-left: 53.4pt; text-indent: -18pt;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span lang="FR" style="font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-font-family: Calibri; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-hansi-font-family: Calibri;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font-feature-settings: normal; font-kerning: auto; font-language-override: normal; font-optical-sizing: auto; font-size-adjust: none; font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-style: normal; font-variant: normal; font-variation-settings: normal; font-weight: normal; line-height: normal;">
</span></span></span><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Rozenthal : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Mon pauvre, tu te fais des illusions</i> »
(d’où serait tiré le nom du film). Le personnage n’aurait aucune raison de ne
pas partager l’espoir naissant de Maréchal, mais Renoir l’utilise comme un
(son ?) porte-parole lucide de la fin des années 30. Ce pessimisme prend
tout son sens quand on sait que Rozenthal est…juif, naturalisé français et,
clin d’œil de l’histoire, né à Vienne… C’est bien cette difficulté que Renoir
entreprend de surmonter : calquer certains éléments de son époque sur
l’année 1916 afin de mieux critiquer ce qui est à venir, tout en laissant
traîner, l’air de rien, l’idée de <i style="mso-bidi-font-style: normal;">quelque
chose</i> de commun. </span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Chacun y trouve son compte</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Paradoxalement, et malgré
les censures sous l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste, jamais un film n’aura
rassemblé autant les peuples et les politiques. À sa sortie, en 1937, la presse
de tous bords est conquise et pour cause, chacun voit midi à sa porte.</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">La scène durant laquelle
les soldats français chantent <i style="mso-bidi-font-style: normal;">La
Marseillaise</i> devant les soldats allemands est saluée par la presse
patriotique. Le personnage du juif Rozenthal donne du grain à moudre aux Ligues
antisémites. L’antimilitarisme et la lutte des classes enchantent la gauche
française. De plus, ni l’Allemand, ni l’Anglais, ni le Russe n’incarnent l’axe
du mal, bien au contraire. Sans tomber dans la démagogie, c’est,
paradoxalement, en vertu de ces qualités que chacune des idéologies mentionnées
ci-dessus y voit ses défauts. Les raisons d’aimer des uns deviennent très vite
les raisons de critiquer des autres. </span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Afin de complexifier
l’affaire, les personnages sont soumis à l’analyse et aux mouvements de
l’Histoire. Pour le comprendre, il suffit de se plonger dans les dates de sortie
du film. La première copie date de 1937, et selon son bord politique, le juif
Rozenthal est tantôt défini comme le seul personnage riche, recevant des colis,
se vantant de ses biens ; tantôt représenté comme celui qui partage tout
ce qu’il reçoit. Mais c’est pour d’autres raisons qu’il est considéré par
Goebbels comme « l’ennemis cinématographique numéro 1 », le régime
nazi ne supportant pas l’idée qu’une jeune Allemande tombe dans les bras d’un
prisonnier français. En privé, le chef de la propagande nazie aurait reconnu la
qualité du film. </span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Renoir s’expatrie à New
York en 1940, où le film gagne le prix du meilleur film étranger. Roosevelt, en
personne, ira de son éloge : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Tous les démocrates du monde doivent connaître ce film</i> ».
Entre temps, en France le négatif du film disparaît, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">La grande illusion</i> est interdite par l’occupant. À la fin de la
guerre on s’empresse de ressortir les films censurés sous l’Occupation. <i style="mso-bidi-font-style: normal;">La grande illusion</i> suscite le débat. Certains
se montrent réticents. Le 24 août 1945, Georges Huisman, président de la Commission
de contrôle des films déclare : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Si demain, on me présente « La grande illusion », je serai
forcé la mort dans l’âme de l’interdire, car il serait indécent de montrer ce
film à un public parmi lequel il peut y avoir des rapatriés de Buchenwald et de
Ravensbruck</i> ». Les débats autour du film sont passionnés. Le film
souffre de demandes de censures récurrentes, accusé de complaisance avec le
régime nazi - confondant au passage l’Allemand avec le Nazi ; certains
dénoncent un film « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">raciste</i> »
à travers la peinture de Rozenthal, personnage qui ne cesse de faire couler
beaucoup d’encre.</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Une double peine pour le film ?
Pas vraiment. Le film sort tout de même en 1945 et bat des records d’audience.
Trois coupes, autorisées par Renoir et dirigées par Spaak (l’auteur) voient le
jour. Elles traitent principalement de la cordialité Franco-Allemande. Coupes
qui ne travestiraient pas le fond du message à en croire Claude Lellouche : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">[En 1947] Le film m’avait d’autant plus
troublé qu’il présentait pour la première fois les Allemands comme des
« gentlemen » alors qu’ils étaient évidemment les
« méchants » de l’histoire </i>». </span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">La culture de classes et la culture des nations</span></b></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Commence alors la longue
période de reconstitution du film entre 1950 et 1958, date à laquelle il
ressort à Paris. Enfin le débat autour du film se recentre sur le propos de
Renoir si souvent mis de côté par les contextes historiques, ici résumé par
André Bazin (et partagé par François Truffaut) : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Les hommes sont moins séparés par les brouilles verticales du nationalisme
que par le clivage horizontal des cultures, des races, des classes, des
professions, etc. De ces divisions horizontales, il en est une à laquelle
« La grande Illusion » fait un sort privilégié, c’est l’opposition
peuple-noblesse</i> ». </span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Le personnage de Boeldieu
est plus proche, culturellement, du commandant Allemand Von Rauffenstein que de
son compatriote Français Maréchal. Les deux officiers ont conscience d’un
devoir qui transcende les frontières. Ainsi quand l’Allemand tire sur le
Français, celui-ci susurre avant de mourir « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">le devoir c’est le devoir, j’en aurai fait autant</i> ». Les deux
personnages issus de la noblesse se savent en sursis dans un monde en pleine
transformation. Tandis que, le prolétaire Maréchal ne cesse de recourir aux
différences entre lui et Boeldieu (pourtant son ami) dans la façon de mourir,
des maladies qu’ils attrapent, du tabac qu’ils fument…</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Lors de sa nouvelle sortie
en 1958, Renoir, pour l’occasion, y ajoute un préambule dont voici un
extrait : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">J’insiste sur
l’authenticité des faits relatés dans La grande illusion, mais certaines scènes
surtout celles décrivant les rapports des Français et des Allemands peuvent
surprendre. C’est qu’en 1914, il n’y avait pas encore eu Hitler au pouvoir. Il
n’y avait pas eu les nazis qui ont presque réussi à faire oublier que les
Allemands sont aussi des êtres humains.</i> » Le film ressortira en 1972,
dans la version de 1958. Histoire de remettre l’histoire à sa place. </span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Il est indispensable de
penser « Renoir, le cinéaste » en relation avec son engagement
politique. Les deux films sortis en 1938 : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">La Marseillaise</i> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">et La bête
humaine</i> confirment cette idée. Communiste, il n’a cessé de vouloir entreprendre
des œuvres à portée politique. Renoir n’a jamais cessé de considérer son film
comme une œuvre sur la relation entre les peuples et l’inutilité de la guerre,
mais l’histoire du film dans l’Histoire démontre que la véritable lutte (des
classes) a été trop souvent passée sous silence. </span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Ainsi, la subtilité de
Renoir est de faire passer un message qui joue sur une distinction de termes. Car
s’il valorise la paix des nations, ce n’est pas pour céder à l’utopie d’un
« calme » éternel, mais bien pour engager la seule véritable lutte
qui importe : la lutte des classes. La guerre, dans son ampleur et son
inutilité fondamentale, masque les véritables enjeux sociaux communs à tous les
peuples ; européens dans ce cas-là. Le message du film devient alors plus
paradoxal : Faire la paix, réunir les (!) peuples, pour mieux
préparer la lutte. Loin de tout angélisme. </span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;">Pourquoi l’Europe ? </span></b></span></div>
<div class="MsoNoSpacing">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;"><br />
Le débat sur le sentiment qu’engendre le film continue de faire rage. <br />
Film pessimiste ? Le long métrage se termine avec la perspective d’une
nouvelle guerre à venir. Cette fameuse <i style="mso-bidi-font-style: normal;">grande
illusion</i> que cette guerre [La guerre 14-18] serait la dernière, comme
l’analyse François Truffaut.</span></span></div>
<div class="MsoNoSpacing">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;">Un film optimiste, voir
naïf ? Force est de constater que le film valorise l’amitié entre les
peuples, et promeut l’inutilité des frontières qui séparent les hommes et les
cultures artificiellement. C’est bien un des débats qui se satellite autour du
film. <br />
Néanmoins les propositions ne sont pas exclusives voire parfaitement
conciliables. <br />
Comme étudié ci-dessus, le film se distingue par sa capacité à jouer sur les
anachronismes. Renoir les pousse encore plus loin puisqu’il entreprend à 2 ans
d’une nouvelle guerre mondiale de rêver d’un continent Européen sans frontière,
d’une culture commune, bref de <u>l’Europe</u>. <br />
Jamais ce mot n’est prononcé. Jamais ce n’est clairement évoqué. C’est à peine
sous-entendu.</span></span></div>
<div class="MsoNoSpacing">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;">Cela semble encore trop
lointain, trop ambitieux. Renoir est bien trop conscient de son époque pour
céder aux sirènes des utopies naïves. Le message est construit plus habilement.
<br />
Par les liens qu’entretiennent les prisonniers de différentes nationalités entre
eux, le réalisateur nous montre que <i style="mso-bidi-font-style: normal;">quelque
chose</i> est possible. Il existe des bases pour pouvoir créer <i style="mso-bidi-font-style: normal;">ensemble</i>, cette <i style="mso-bidi-font-style: normal;">chose</i>, cette communauté, qui abolirait les frontières et mettrait
un terme à cette absurdité qu’est la guerre. Rien n’est donné, tout doit être
construit - autour d’un axe franco-allemand qui plus est ne va pas de soi.
L’homme doit reprendre sa place au sein d’une Histoire qui pense la guerre
comme son seul moteur alors qu’elle ne fait que contredire la véritable
dynamique sociale des hommes. Reprenant une conception de l’histoire propre à
Marx et Engels, celle du matérialisme historique, le film est un conditionnel.
Renoir ne nous raconte pas « ce qui <i style="mso-bidi-font-style: normal;">était</i> »,
version fantasmée d’un passé inexistant. Il ne filme pas « ce qui <i style="mso-bidi-font-style: normal;">est</i> » pour des raisons évoquées
plus haut. Et il ne s’occupe pas non plus de « ce qui <i style="mso-bidi-font-style: normal;">sera</i> », il ne se pose jamais en
tant que prophète. « Voilà ce <i style="mso-bidi-font-style: normal;">qui
pourrait être</i> » semble-t-il nous dire. Un monde dans lequel les
peuples européens ne se haïraient pas, tout en étant de cultures différentes.<br />
Si le réalisateur expose les conditions de possibilités humaines, il n’en est
pas moins lucide sur son propre propos. <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Oui</i>
quelque chose est possible, mais <i style="mso-bidi-font-style: normal;">non</i>
ce n’est pas pour maintenant. La grande Illusion est avant tout l’histoire de
prisonniers français qui tentent de s’échapper d’un camp Allemand. Même s’il
existe une certaine cordialité, le lien geôlier/prisonnier existe néanmoins.
Les relations ne sont pas pacifiées en tant de guerre, car le sens du devoir
qu’elle implique prévaut sur les relations humaines. Et même si Maréchal et
Rozenthal finissent par s’échapper, ils sont condamnés à errer pour retrouver
un endroit sûr. En 1918, au vu des conséquences de la Première Guerre Mondiale,
et en 1937 dans la perspective de la Deuxième, l’idée Européenne – soutenue par
un axe franco-allemand – est souhaitable, mais inaccessible en l’état et Renoir
le sait.</span></span></div>
<div class="MsoNoSpacing">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;">La grande illusion</span></i><span lang="FR" style="font-size: 12pt;"> prend donc la forme d’une
« expérience Européenne » en laboratoire dont le résultat a
logiquement échoué mais dont les composants laissent entendre un possible
succès dans le futur. </span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3670406981807927500.post-81440744429419834602018-03-04T19:59:00.000+00:002018-09-18T20:00:18.697+01:00Mensonge de la finance<!--[if !mso]>
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<br />
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: start;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Le mensonge de la finance</span></span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><b>Jean-François Sigrist</b></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">----------------------------------------------------------------------------------------</span></span></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9a0BjrEs0nZ9wtthFlDs9wOR2iZYZVq8fqbbrmNsQ7uhGiusqujKTv6iaNlm37cIfpuSA-f-IiNjht-ebvcipbMJ1Kwv8USH4r9LrZ-u9P7JZdrfRtswkvo8UNnK2pRxn5DIgZQkmhoPD/s1600/011.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="703" data-original-width="1024" height="219" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9a0BjrEs0nZ9wtthFlDs9wOR2iZYZVq8fqbbrmNsQ7uhGiusqujKTv6iaNlm37cIfpuSA-f-IiNjht-ebvcipbMJ1Kwv8USH4r9LrZ-u9P7JZdrfRtswkvo8UNnK2pRxn5DIgZQkmhoPD/s320/011.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span lang="FR" style="font-family: "arial" , sans-serif; mso-no-proof: yes;"><br /></span><span lang="FR" style="font-family: "arial" , sans-serif;"></span></div>
<div align="right" class="MsoNormal" style="text-align: right;">
<span lang="FR" style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 10.0pt;">Simulation du climat © Los
Alamos National Laboratory, 2018</span><span lang="FR" style="font-family: "arial" , sans-serif;"></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><b>Il
est urgent d’inventer des indicateurs non financiers afin de retrouver le sens
de la mesure économique… et ne pas désespérer l’humanité face aux défis
sociétaux et environnementaux des années à venir. Telle est la thèse défendue
par le mathématicien et économiste Nicolas Bouleau dans son dernier ouvrage <i>Le Mensonge de la finance </i>(Éditions de
l’Atelier, 2018). Il y analyse lucidement l’état du système financier actuel…
et la contribution des mathématiques à sa construction. Lecture d’un ouvrage salutaire.</b></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">En 1891, Émile Zola publie <i>L’Argent</i>, antépénultième tome de sa
fresque littéraire. Esprit d’entreprise et manœuvres politiques, entrepreneur contre
spéculateur, jeux de pouvoir et de communication : l’argent n’a pas d’odeur et
fait le bonheur… de certains. Zola peint l’argent comme un moyen, celui de
réaliser les rêves des visionnaires ou d’enfermer ses harpagons dans un
cauchemar, chacun lui donnant son sens par ses actions.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">L’histoire du banquier Saccard
illustre à certains égards les mots de John Manyard Keynes :</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 35.4pt; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><i>« La bourse est le lieu du jeu
entre des entrepreneurs qui pensent au long terme et les spéculateurs qui
cherchent le gain immédiat par des prises de position psychologiques qui
s’apparente à des concours de beauté où il s’agit de deviner le candidat ou la
candidate qui aura le plus de suffrage… »</i></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">C’est avec la <i>Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt
et de la monnaie</i>, publiée dix ans après la crise de 1929, que le
mathématicien et économiste Nicolas Bouleau ouvre l’essai qu’il consacre aux
mathématiques financières. Le monde économique et financier a changé en profondeur
depuis Zola et Keynes. Le chercheur explique comment la mathématisation des
finances y a contribué… et quelles sont ses limites.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><i>La
mécanique de l’argent</i></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">« Equilibre » entre
l’offre et la demande, « dynamique » des cours : à certains
égards, l’économie classique s’est construite dans le sillage de la mécanique
classique, à laquelle elle emprunte son vocabulaire – et une partie du
formalisme mathématique contribuant à mettre en équation le mouvement de
l’argent.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Dans un ouvrage de vulgarisation
et de réflexion personnelle sur l’économie, Bernard Marris mettait en évidence
les limites de cette analogie à laquelle les économistes classiques nous ont
habitués (<i>Anti-manuel d’économie</i>,
Bréal, 2003, 2006). Il explique que la science économique diffère de la science
physique. Cette dernière met au jour des modèles mathématiques expliquant
comment « les réalités physiques » s’imposent à nous.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Le monde physique appelle par
exemple en permanence à la réalité les rêves des ingénieurs. Les objets qu’ils
conçoivent partent des contraintes du réel et passent l’épreuve de
l’opérationnel. Lorsque des projets d’ingénierie, parfois extrêmement coûteux,
se heurtent aux réalités incarnées par des impasses techniques, des ressources
économiques rares ou une rentabilité financière jugée insuffisante, il
appartient aux industriels et aux États qui en sont à l’origine d’en tirer des
leçons… ce qu’ils font parfois (Nicolas Chevassus-au-Louis, <i>Un iceberg dans mon whisky : quand la
technologie dérape</i>, Seuil, 2015).</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Procédons-nous réellement de
même avec l’ingénierie financière ? Renonçons-nous facilement à des
orientations économiques lorsque les réalités sociales et environnementales montrent
qu’elles conduisent à plus d’instabilité – et font peser un risque sur notre
avenir ? Questionnons-nous les logiques financières exigeant la rentabilité
constante et élevée des capitaux investis, alors que nous vivons dans un monde
essentiellement dynamique, interconnecté et limité et que le rythme qu’elle
impose est insoutenable ?</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><i>Une
économie devenue probabiliste ?</i></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Nicolas Bouleau est aujourd’hui l’un
de ceux qui engagent ce questionnement. Il explique comment la finance actuelle
se fonde sur des mathématiques de haut niveau technique. Elles sont issues des
travaux de mathématiciens, entamés à la fin des années 1970 dans le but de
formaliser le calcul stochastique. Décrivant l’incertain et l’aléa, ce dernier
trouve par exemple des applications en physique statistique pour le mouvement
brownien, celui des atomes de gaz. Ces avancées théoriques ont intéressé le
domaine financier au début des années 2000. Il s’’en est emparé et les a nourries
en retour , proposant de nouvelles questions aux mathématiciens.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Cette révolution intellectuelle
est tout aussi importante pour l’économique que celle qu’a vécu au début du
siècle dernier la mécanique avec l’émergence de la théorie quantique. Fondée
sur des concepts mathématiques développés initialement à d’autres fins que la
modélisation physique, la mécanique quantique a permis de percer certaines
énigmes de l’infiniment petit. Elle a contribué à prédire des phénomènes dont
l’observation a été réalisée de longues décennies après leur conceptualisation
– par exemple le célèbre « Boson de Higgs ». Avec les étrangetés
physiques qu’elle établit, comme la fameuse intrication, la mécanique quantique
invite à de nouvelles conceptions du monde… et contribue à des innovations
techniques, des lasers d’hier aux ordinateurs de demain.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Les mathématiques financières ont
joué un rôle similaire en économie. Le calcul stochastique fournit un cadre de
conceptualisation à de nouvelles pratiques financières, renforcées par des
algorithmes de collecte, d’analyse et de traitement de données toujours plus
performants (Mokrane Bouzeghoub, Rémy Mossery, <i>Les Big-Data à découvert</i>, CNRS Editions, 2017). Rendant caducs les
modèles d’équilibre, elles ont fait entrer la finance dans une logique dont il
convient d’évaluer les effets. Le prix du marché sensé résulter du croisement
la courbe et de demande est devenu obsolète. La volatilité des cours sert une
spéculation en roue libre… avec un pouvoir de déstabilisation des marchés
incarnés par les <i>flash-crash</i> –
mini-effondrements aux maxi-conséquences ?</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><i>Nano-profits,
macro-pertes</i></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Afin d’être optimal, le système
actuel a besoin d’un constant moins-disant social et environnemental, et
engendre un accroissement sans précédent des inégalités (Thomas Piketti, <i>Le Capital au XXI<sup>ème</sup> siècle</i>, Seuil, 2013),
sans parler de l’épuisement des ressources planétaires.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 35.4pt; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><i>« L’agitation désordonnée des cours
va jouer un rôle grandissant (…) Cette volatilité est inévitable et ses
conséquences ont été largement sous estimées par les économistes. Elle traduit
l’incertitude sur l’avenir et elle va augmenter. Elle est comme le brouillard
qui dissimule le ‘signal-prix’. Les agents économiques ne sont pas incités à
renoncer à la surconsommation des ressources. C’est là le grand mensonge de la
finance. (…) La dégradation de l’environnement et de l’organisation sociale est
en dehors de ce que voit la finance (qui) est un très mauvais instrument de
pilotage »</i></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">La concurrence des systèmes
sociaux à l’échelle international dont a besoin une croissance sans limite est
relayé par des politiques ultra-libérales impactant l’ensemble des
organisations du travail. Elle obère de nombreuses opportunités d’entreprendre
– c’est-à-dire de développer une vision de long terme et de se donner les moyens
d’y parvenir collectivement.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="font-size: small;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="font-size: small;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Avec l’opacité des données
financières, le « signal-prix de la planète » est perturbé : il
devient quasiment impossible de réaliser des choix rationnels et de prendre des
décisions utiles à l’économie planétaire – par exemple sur les matières
premières.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span lang="FR"></span><br clear="all" style="mso-special-character: line-break; page-break-before: always;" /><span lang="FR">
</span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><i>Pour
une économie scientifique et politique</i></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Partant du principe que la
finance est de nos jours incontournable, Nicolas Bouleau propose d’utiliser ses
données de façon scientifique et politique.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 35.4pt; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><i>« La finance est là, admise par un
nombre de responsables actifs, protégée par nombre d’institutions privées,
publiques et internationale. L’urgent est de montrer ce qu’elle peut faire et
ne peut pas faire… »</i></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Le constat est implacable :
les marchés financiers ne peuvent pas répondre aux attentes des économistes et
dissimulent la dégradation de la planète. Ils restent cependant des marchés,
dépendant de décisions humaines.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 35.4pt; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><i>« Les marchés financiers sont des
marchés. Cela veut dire qu’ils traduisent des opinions. Et aucun algorithme ne
peut remplacer (l’humain) dans cette fonction. »</i></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Afin de se défaire de leur emprise
actuelle sur nos vies, Nicolas Bouleau
fait le pari de l’humain : celui de renouveler la science économique à
l’heure de la sciences des données. Une nouvelle démarche scientifique
construite par des humains dans le but de disposer d’indicateurs <i>non financiers</i> bénéficiant aux décisions
collectives.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><i>I
have a dream</i></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Orienté vers un profit à court
terme sans rapport avec les réalités des ressources disponibles, du rythme de
développement des entreprises et du temps que les humains consacrent au
travail, le virtuel financier prive l’humanité de la possibilité de comprendre
les données reflétant l’état écologique et économique du monde. La finance
dérégulée, servie par des instruments mathématiques dont la complexité est
maîtrisée par une minorité, ne permet pas de prendre des décisions éclairées
afin d’orienter notre économie, globalisée et interconnectée, vers les défis
auxquels les humains doivent apporter une réponse au XXI<sup>ème</sup> siècle.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">John Maynard Keynes était
aussi un idéaliste ; Bernard Marris racontait son rêve d’économiste :</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 35.4pt; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><i>« Lorsque l'économie et les économistes
auront disparu, ou du moins auront rejoint l'arrière plan, auront aussi disparu
le travail sans fin, la servitude volontaire et l'exploitation des humains.
Régneront alors l'art, le temps choisi, la liberté… »</i></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">La réflexion et la proposition de
Nicolas Bouleau invitent les citoyens et les décideurs à reprendre la main sur
un système devenu littéralement fou. Mettre la finance actuelle à l’arrière
plan, si ce n’est pour réaliser un rêve… au moins afin d’éviter le cauchemar
annoncé ?</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span lang="FR">Nicolas Bouleau.
Le Mensonge de la finance. Les mathématiques, le signal-prix et la planète. Les
Editions de l’Atelier, 2018 (220 pages, 20€).</span></span></span></div>
Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3670406981807927500.post-55685722354962204432018-03-03T20:02:00.000+00:002018-09-18T20:02:48.471+01:00Erklärungen<span style="color: yellow;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span></span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">----------------------------------------------------------------------------------------</span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span></span></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><b>1 - Karl Marx </b><br /><br />2018 ist sein zweihundertster Geburtstag, in den Buchhandlungen liegen Biografien bereit, kiloshcwere Manifeste, die es in die Bestsellerlisten schaffen. In seiner Gebutsstadt Trier wird eine Statue aufgestellt, made in China, vom Künstler Wu Weishan. Die Deutsche Bahn wird 2018 einen ihrer neuen ICE-4-Züge “Karl Marx” nennen, er setzte sich beim aufwendigen Vergabeprozess unter anderem gegen “Helmut Kohl” und “Helmut Schmidt” durch. Die Sparkasse Chemnitz – früher Karl-Marx-Stadt – hatte schon 2012 den Kopf von Marx auf eine Mastercard gedruckt. Wenn der Begriff “Ironie der Geschichte” mal aufgebracht war, dann hier. <br /><br />Was bedeutet diese Renaisssance ? Mode oder Tieferes ? Die Frage geht an einen, für den Marx nie tot war. <br /><br />Karl Marx hat über Profitmaximierung einer kapitalistischen Gesellschaft nachgedacht, über die Obszönität des Gewinnstrebens, über Ungerechtigkeit in jeder Form : “Die wesentliche Bedingung für die Existenz und für die Herrschaft der Bourgeoisklasse ist die Anhäufung des Reichtums in den Händen von Privaten”. <br /><br />Die Analyse trägt nach wie vor, und erst recht die Erkenntnis, dass ständiges Wachstum ein System nicht vor Krisen bewahren kann. Hochaktuelle Gedanken stehen im Manifest, manchmal schlummert das ganze Elend der postindustriellen Gegenwart in einem einzigen Satz. <br /><br />Karl Marx wird am 05-05-1818 geboren. Er stirbt am 14-03-1883. </span></span><br /><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">----------------------------------------------------------------------------------------</span></span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><b><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"> </span>2 – Die 68er-Bewegung in Deutschland </b><br /><br />Ein erstes grosses Aufflammen studentischer Proteste gab es bereits im Juni 1967, als der pazifistische Student Benno Ohnesorg bei einer Demonstration gegen den Schah-Besuch in Berlin von einem Polizisten erschossen wurde. Dieses Ereignis gilt in Deutschland als Initialzündung für die “Ausserparlamentarische Opposition”, Kurz APO. <br /><br /> Zentrale Figur dieser Studenttenbewegung war der 27-Jährige Soziologiestudent Rudi Dutschke. Er war überzeugt, dass die Vereinigten Staaten den Krieg gegen den Vietcong stellvertretend für das Kapitalistische System führten. Die Proteste der APO richteten sich demzufolge nicht nur gegen die USA, sondern auch ganz allegemin gegen “den Kapitalismus”. Al sim Mai 1968 landesweit gegn die Notstandsgesetzgebung der amaligen Bundesregierung demonstriert wurde, kame s vielerorts zu heftigen Ausschreitungen. <br /><br /> Etliche Mitglieder der Szene tauchten zwei Jahre später in den Untergrund ab und schlossen sich der terroristischen Rote-Armee-Fraktion an. Andere jedoch begannen, sich in Institutionen, Parteien und Bürgerinitiativen mit demokratischen Mitteln fûr eine Veränderung der deutschen Gesellschaft zu engagieren. <br /></span></span><br /><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">----------------------------------------------------------------------------------------</span></span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><b><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"> </span>3 - Fotoalben und Internet </b><br /><br />Anders als in klassischen Fotoalben finden sich in den digitalisierten Alben auf Facebook unzählige Bilder von Situationnen und Dingen, die man früher kaum fotografiert hat. Das fängt bei banalen Motiven wie dem Frühstücksmüsli an und hört bei besagten Partyfotos auf. <br /><br />Viele dieser Momente entstünden oft ausschliesslich für das Bild, würden aber dieser Konstruiertheit zum Trotz durch die digitale Speicherung Teil der eigenen visuellen Biografie. Mit einem kleinen soziologisch und kommunikationswissenschafltich aufgestellten Team erforscht Soziologin Roswitha Breckner am Institut für Soziologie der Universitât Wien, wie digitalisierte und im Netz geteilte Bilder Biografen verändern. Die Forcherinnen vergleichen dazu die Fotos im Netz mit analogen Bildsammlungen wie Fotoalben oder Collagen und mit mündlichen Erzählungen in Interviews mit Probanden. </span></span></span></div>
<span style="color: yellow;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"> </span></span></span>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3670406981807927500.post-90323448350587739702018-03-02T20:04:00.000+00:002018-09-18T20:05:12.991+01:00Critique des prisons<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Reprise de la critique des prisons </span></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Richard Seymour </span></span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">----------------------------------------------------------------------------------------</span></div>
</div>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /><i>Traduit de l’anglais par Véronique Samson </i></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /><a href="http://revueperiode.net/pour-ou-contre-labolition-des-prisons/">http://revueperiode.net/pour-ou-contre-labolition-des-prisons/</a><br /><br /><br />Peut-on abolir les prisons ? Si elles ne remplissaient aucune fonction utile, il est peu probable qu’on les aient conservées aussi longtemps. Conjurer une société sans personnes dangereuses ou antisociales devant être confinées physiquement ne peut ressembler qu’à un utopisme vain ou à un perfectionnisme social sinistre. <br /><br />Il est tout de même difficile, quand on regarde les yeux ouverts l’historique des prisons, de ne pas être pris par un sentiment de futilité intense. Fouiller les décombres à la recherche d’un « bon » système carcéral a tout l’air d’un exercice d’abstraction futile. D’ailleurs, l’utilité est sélective : pour qui les prisons seraient-elles utiles, quand, et sous quelles conditions ? <br /><br />Aux États-Unis, les abolitionnistes affirment que les prisons ont été utiles avant tout à la suprématie blanche, aux coalitions politiques conservatrices organisées par celle-ci et aux entreprises tirant profit des travaux forcés. Angela Davis soutient que les prisons sont intrinsèquement liées dans l’histoire américaine aux pratiques de racialisation, de l’esclavage aux Black Laws, à Jim Crow et à l’incarcération de masse d’aujourd’hui. Comme la race, il faut donc que les prisons finissent par disparaître. <br /><br />L’argument, qui permet de rendre compte de la violence vindicative brute du système carcéral états-unien, est bien fondé. Mais ce système n’est peut-être pas le meilleur exemple pour l’analyse. Comme le note Davis, sa taille énorme en fait une anomalie dans le monde. « La population américaine », écrit-elle, « représente moins de cinq pour cent de la population totale, mais les États-Unis peuvent revendiquer plus de vingt pour cent de la population carcérale mondiale. » <br /><br />En 2016, 2.2 millions d’Américains sont incarcérés, sans compter les 4.5 millions en liberté surveillée ou conditionnelle. Environ un cinquième de ces personnes sont en prison pour des crimes non-violents relatifs aux stupéfiants, conséquence de la « war on drugs » (guerre contre les drogues) qui se poursuit ; la plupart d’entre elles sont détenues dans des prisons fédérales. La majorité des jeunes qui sont en prison le sont pour des crimes non-violents. Quarante pour cent de la population carcérale aux États-Unis est noire, même si les Noirs représentent treize pour cent de la population, ce qui indique bien à quel point la race opère dans le système. La suggestion de Ruth Wilson Gilmore mérite d’être envisagée sérieusement, à savoir qu’au fur et à mesure qu’évoluent les techniques de racialisation et les régimes perceptifs qui leur sont associés, les prisonniers pourraient eux-mêmes en venir à constituer une nouvelle race. L’envergure de l’investissement foncier et infrastructurel est manifeste déjà dans le nombre de prisons : au total, six mille établissements aux niveaux fédéral, étatique et local, plus que le nombre de campus universitaires. Enfin, il faut considérer l’ampleur des travaux forcés, dont la valeur s’élève à 1 milliard de dollars US depuis 2017, selon The Economist. <br /><br />De nombreux d’aspects de l’organisation du pouvoir politique aux États-Unis peuvent ainsi apparaître comme des anomalies dans le contexte mondial. En termes foucaldiens, on est frappé non seulement par la taille du système pénal, mais aussi par la persistance d’une forme de souveraineté racialisée, fondée sur le droit du souverain à ôter la vie (un droit qu’incarne localement l’officier de police meurtrier). Malgré la montée de modes de pouvoir disciplinaires et bio-politiques de plus en plus sophistiqués, les meurtres de citoyens par la police ont atteint en 2016 une fréquence record, inégalée en vingt ans. On est en droit de se demander si la taille et la violence anormales du système carcéral américain ne sont pas anormalement liées à cette forme de pouvoir souverain, plutôt que d’être un cas parfait de pouvoir disciplinaire foucaldien : les morts en prison augmentent aussi d’année en année, les prisons sont elles-mêmes le lieu de punitions corporelles et de tortures cruelles et inhumaines, et les États-Unis ont recours à la peine de mort plus que tout autre pays. Ainsi, lorsque Davis rappelle que la réforme carcérale est une tautologie pour Foucault, la réforme étant partie intégrante du programme carcéral, on peut se demander si l’argument s’applique avec autant de force au système américain d’aujourd’hui. <br /><br />Le social-démocrate américain Roger Lancaster, auteur d’un livre indispensable sur les paniques sexuelles et l’État carcéral, a contesté dans la revue Jacobin l’analyse de Davis. D’un mot, il soutient que l’analyse historique étayant l’abolitionnisme est faussée, qu’elle est peu réaliste politiquement et indésirable normativement. Pour Lancaster, le principal problème est que les études du passé racial de l’Amérique, tout comme l’analyse foucaldienne de l’émergence de l’ordre disciplinaire, ont été incapables d’anticiper l’extraordinaire tournant punitif pris par la politique américaine dans les années 1980, depuis lequel la population carcérale a atteint des proportions jamais vues auparavant, ni sous l’esclavage, ni sous Jim Crow. La critique de l’incarcération comme nouveau Jim Crow, écrit Lancaster, touche juste concernant la charge grossièrement raciste du système, mais elle « minimise » l’effet de l’incarcération de masse sur les populations non-noires tout en négligeant les différences de classe parmi les Afro- Américains, qui, contrairement à ce qui passait sous Jim Crow, constituent dorénavant un facteur important dans les prisons. <br /><br />Selon Lancaster, le tournant punitif qui a été pris de façon décisive dans les années 1970 ne se réduit pas à un tournant néolibéral, ni à une reconstitution des pratiques de racialisation au sein du pouvoir étatique : il s’agit plutôt d’un tournant culturel global vers la punition et le contrôle social, dont les agents se sont emparés des formes existantes de pouvoir de classe et de race, et les ont unifiées par une masse écrasante de lois, formant un nouveau dispositif de violence étatique. En ce sens, Lancaster s’oppose aux historiens qui, comme Naomi Murakawa, trouvent les origines du tournant punitif dans le paternalisme racial libéral d’après-guerre et les politiques menées par Truman et Johnson dans le but de moderniser et de mettre à niveau l’État fédéral. L’argument de Murakawa est essentiellement une réfutation de la version des faits libérale, qui ancre trop étroitement l’incarcération de masse dans les politiques républicaines et la provocation raciale entreprise par Nixon sous la bannière de la « stratégie du Sud » : les Républicains, au service de leurs électeurs-clients racistes blancs, auraient commencé à restaurer la ségrégation et auraient ainsi établi l’ordre du jour pour les décennies suivantes. En ce sens, le point de vue de Murakawa peut être rapproché de la critique minutieuse et accablante faite par Paul Gilroy et Joe Simm de la mythologie de « l’âge d’or » des années d’après-guerre, survenue au sein de la gauche sociale-démocrate pendant l’époque Thatcher. Selon Lancaster, Murakawa demeure par là même incapable d’élucider l’immense revirement qui a lieu dans les années 1970. <br /><br />Mais d’où vient le changement de culture que décrit Lancaster ? L’explication par de nouvelle « valeurs » n’appelle-t-elle pas elle-même davantage d’explications? Dans les années 1980, le gouvernement fédéral et les états lancent un programme de construction de prisons sans précédent. Le but n’est pas de loger les criminels existants. Le système est destiné aux enfants de personnes qui ne sont même pas encore nées, comme pour fournir une preuve malveillante de la loi de Say – l’offre (de prisons) crée sa propre demande (de prisonniers). Comment expliquer la voie spécifique, historiquement inédite et politiquement incertaine qui a été empruntée vers la fabrication industrielle de prisons et de prisonniers? Même si l’on accepte la perspective de Lancaster, à savoir qu’il y a eu un tournant punitif complexe à partir de 1973, par lequel la réforme humanisante est brusquement inversée en contre-réforme, pourquoi faut-il en conclure à la nécessité de l’incarcération de masse ? <br /><br />L’ouvrage fondamental de Ruth Wilson Gilmore, Golden Gulag, montre que les prisons offrent une solution spatiale à la tendance capitaliste à la crise. La construction sans précédents de prisons, généreusement financée par le gouvernement fédéral et cristallisée idéologiquement autour d’une « guerre contre les drogues » racialisée, a permis aux états de résorber leurs surplus de force de travail, de terres, de capacité étatique et de capital financier. Les chômeurs sont devenus des prisonniers ou des gardiens de prisons, de nouvelles constructions ont occupé les terrains vacants, l’État a eu quelque chose à faire et les investisseurs un placement sûr. D’un mouvement en apparence tout simple, on a fait de ces espaces des cages. Cette analyse marxiste élégante a l’avantage d’éclaircir ce que Lancaster laisse sans explication, à savoir qu’une prime culturelle sur la punition s’est traduite par une incarcération à échelle industrielle. <br /><br />L’analyse de Gilmore enchaîne avec une stratégie abolitionniste particulière. Plutôt que d’appeler simplement à la fermeture de cette débauche de prisons inutiles, elle se rallie aux militant.e.s qui demandent leur réaffectation de manière à répondre aux besoins locaux – par exemple, un collège communautaire. Tout en reconnaissant que les prisons ont été utilisées par l’État comme moyen de métaboliser une économie dysfonctionnelle, elle suggère que les militant.e.s peuvent revendiquer une meilleure utilisation des ressources. En ce sens, l’abolition n’est pas une exigence tactique immédiate, mais un horizon stratégique orientant les interventions pratiques. La question du succès réel ou potentiel de cette stratégie est tout autre. <br /><br />Il semble, au moins, qu’on ait gagné du terrain ces dernières années dans les guerres culturelles. Le New York Times rapporte que la population des prisons a commencé à décliner, alors que les états, avec le soutien général, relâchent leurs lois relatives aux drogues et implémentent des mesures pour réduire le nombre de détenus. En Californie, par exemple, le projet de loi 47 a fait passer de félonies à délits tout un ensemble de crimes liés aux stupéfiants et à la propriété. Il est de plus en plus évident que certains éléments prévoyants de l’État souhaitent alléger une bureaucratie coûteuse. Or la diminution de la population carcérale est restée jusqu’ici toute relative, ne dépassant pas quelques dizaines de milliers de personnes : elle pourrait être perçue dans la longue durée comme une stabilisation, plutôt qu’une chute significative. Qui plus est, cette diminution a lieu dans le contexte d’un taux de criminalité en baisse depuis deux décennies. Les sources de cet État carcéral surdéveloppé remontent manifestement très loin. En effet, si Gilmore a raison de voir dans l’incarcération de masse une réponse au dysfonctionnement de l’accumulation capitaliste de la part du pouvoir étatique local, qui dispose de ses divers surplus d’une manière validée par le racisme et la haine de classe, rien ne laisse penser que ces dysfonctionnements s’atténuent ou qu’une nouvelle stratégie d’accumulation radicale est en train d’émerger au sein de la classe dirigeante américaine. Tout cela suggère que l’abolition ne peut avoir de sens qu’en tant que partie d’une stratégie plus vaste visant à renverser le capitalisme. <br /><br />Serait-ce même une bonne idée d’abolir toutes les prisons, si on le pouvait? Pour Lancaster, l’abolitionnisme est une utopie non seulement impossible à réaliser, mais indésirable en elle-même. Comme il l’a expliqué ailleurs, il existe bon nombre de violeurs, d’assassins et de voleurs qui bénéficieraient d’une période sans liberté pour « réfléchir à ce qu’ils ont fait ». Et, ajoute-t-il, les options non-carcérales sont pour la plupart peu attirantes. Le discours anti-carcéral aux États-Unis s’est souvent concentré sur une justice restauratrice, enracinée dans les communautés. De tels fantasmes ne peuvent qu’éveiller l’ « Afro-pessimiste » latent en chacun de nous. Qu’est-ce qu’une « communauté » dans ce contexte ? Aux États-Unis, où le monopole d’État de la violence physique a souvent été délégué à des corps de citoyens, de Pinkerton au Klan, la communauté peut être une milice armée de quartier, un groupe de légitime défense ou une bande de lyncheurs. Dans sa critique de la valorisation gramscienne de la société civile, Frank Wilderson III observe : « La mort noire est le passe-temps de l’État bourgeois moderne, mais la saison de chasse ne se limite pas au temps (et à l’espace) de la société politique ; si les Noirs sont visés, c’est aussi à cause d’une société civile qui s’élargit progressivement. » Dans ce piège entre l’État et la société civile, l’anti-étatisme simple ne suffira pas ; on se heurte contre un mur partout où l’on se tourne. <br /><br />Le principal problème des abolitionnistes s’appuyant sur l’analyse de la suprématie blanche est que l’ampleur de la mortalité noire n’est pas inévitable et partout identique – que la survie, et même l’expansion, de la souveraineté raciale à l’américaine est particulièrement monstrueuse. Il est évident que les régimes carcéraux des sociétés qui défendent la suprématie blanche sont activement engagés dans la violence contre les populations noires, musulmanes et migrantes. En France, où le tournant néolibéral a été inauguré par une remarquable racialisation de l’islam, le sociologue Farhad Khosrokovar estime que près de la moitié de la population carcérale est musulmane, même si les Musulmans ne représentent que 8-10 pour cent de la population. Au Royaume-Uni, 10 pour cent de la population carcérale est noire, alors que seulement 2.8 de la population l’est. Dans ces deux sociétés, on a condamné les prisons pour leur traitement cruel et inhumain des détenus. La Cour européenne des droits de l’homme a dénoncé le système de prison français, distinguant tout particulièrement Fresnes pour sa manière dégradante de traiter les prisonniers et son atmosphère de tension constante. (La presse internationale a tendance à souligner l’effet de cette violence sur la « radicalisation » des djihadistes, ce qui est déjà une reconnaissance tacite, quoique partielle et aveugle à l’impérialisme, du fait que la suprématie blanche porte une partie de la responsabilité directe de la spirale de violence mondiale.) Au Royaume-Uni, une série d’émeutes a éclaté dans des prisons surpeuplées et débordées, où les gardiens gèrent la difficulté croissante du contrôle en intensifiant la violence contre les détenus. Malgré tout, cette violence reste bien en-deçà de celle du système carcéral américain. <br /><br />C’est peut-être pourquoi, comme le soutiennent Lancaster et d’autres réformistes, certains systèmes carcéraux européens pourraient fournir un modèle alternatif plus humain. Pour Lancaster, l’objectif est d’instaurer un système scandinave aux États-Unis : plus petit, bien moins punitif, plus réhabilitatif, mais remplissant tout de même sa fonction nécessaire de dissuasion. En effet, si l’abolition semble difficile à concevoir sans verser dans une forme d’anti-étatisme romantique et stérile, l’existence d’autres solutions concrètes, avérées et réalisables permet de faire pression sur la classe politique américaine pour qu’elle transforme un système carcéral dysfonctionnel et surpuissant. La réforme n’a pas été au programme jusqu’ici aux États-Unis, mais le temps en est sans doute largement venu. L’avantage net d’une telle approche peut difficilement être contesté. Si les États-Unis suivaient la Finlande en réduisant systématiquement les peines comme le nombre de crimes menant à la prison, l’arsenal de la répression de classe, de la suprématie blanche et de la violence genrée en serait considérablement affaibli. <br /><br />Cependant, si le plaidoyer contre l’abolition est quelque peu normatif, il faut se demander ce à quoi exactement on s’accroche – quel serait le « bon » noyau dur de l’incarcération utile? Même si l’on ne parvient pas facilement à imaginer d’autres solutions, et même si l’abolitionnisme semble tout à fait improbable, quelque chose nous attache à l’idée de conserver la prison sous une forme ou une autre : mais quoi ? La réponse est sans doute qu’il est difficile de concevoir ce qu’on pourrait faire d’autre avec ceux qui violent, qui tuent, qui battent et exploitent leurs pairs, surtout les plus vulnérables. Il est possible de situer ces comportements dans une analyse de classe, à commencer par le fait que nous sommes enchevêtrés dans des rapports sociaux capitalistes de violence et d’exploitation, et le fait que les prisons sont elles-mêmes l’un des principaux dispositifs de cette violence, mais il reste que lorsqu’on est victime d’un viol ou d’une attaque raciste, il y a peu de consolation à savoir que son assaillant est aussi opprimé et exploité que soi. Mais en quoi l’incarcération peut-elle aider ici ? <br /><br />Les faits montrent que, non seulement en Scandinavie mais partout dans le monde, le taux d’emprisonnement n’est aucunement corrélé au taux de criminalité. Aux États-Unis comme au Royaume-Uni, la population carcérale a augmenté de façon importante au cours des deux dernières décennies, malgré un taux de criminalité chutant continuellement. Pendant ce temps, en Finlande et au Japon, les taux d’incarcération ont baissé sans hausse correspondante du taux de criminalité. Étonnamment, les penseurs du système finlandais qu’admire Lancaster ne semblent pas avoir cru à un effet dissuasif direct quand ils ont décidé de préserver certaines formes d’incarcération ; la punition aurait plutôt, selon eux, un effet de « formation des valeurs ». Elle confirmerait le fait que la loi voit certains comportements d’un mauvais œil et cherche à corriger ceux qui s’y adonnent. Dans la mesure où cet effet symbolique existe, il doit être si diffus qu’il se dérobe à toute saisie empirique. <br /><br />Il est aussi plus difficile que le suggèrent ses partisans de prouver et de mesurer la réhabilitation dans le système carcéral finlandais. Après tout, il n’y a pas de groupe témoin. Ce qui est excessivement facile à démontrer, cependant, est que les détenus finlandais sont bien moins susceptibles de commettre un nouveau crime après avoir été relâchés que leurs homologues britanniques, entre autres. C’est là une bonne chose, mais il est aussi difficile de dire ce que cela signifie que de l’attribuer à la réhabilitation. L’idée à l’origine du pénitencier est que, par le confinement et le temps passé à réfléchir à ses actes, on puisse devenir pénitent et s’amender. Mais même les conservateurs sceptiques reconnaissent aujourd’hui que la prison est souvent une manière de « rendre pires des personnes déjà mauvaises ». En coupant ces personnes de leur vie normale et de leur famille, en réduisant leurs opportunités d’emploi et d’avancement après leur libération, et en les intégrant à un ensemble de personnes ayant appris à survivre par des moyens criminels, elles ont plus de chances de récidiver. Une étude importante aux États-Unis a montré que sur un échantillon de 275 000 détenus, 67.5% récidivent avant trois ans et plus de la moitié finissent de retour en prison. Une autre étude suivant les détenus libérés en 2005 a observé que plus des trois quarts sont revenus en prison avant cinq ans. En Finlande, où la population carcérale est beaucoup plus petite et les peines bien inférieures, le taux de récidive tend à être plus bas. En 2014, 36.2% des anciens prisonniers avaient commis un nouveau crime trois ans après leur libération, et un peu plus de la moitié étaient revenus en prison après cinq ans. Ce taux de criminalité reste considérable, mais, s’il est plus bas, c’est sans doute que les prisons finlandaises sont plus ouvertes, moins confinées et mieux intégrées à la vie normale de tous les jours. Pour le dire autrement, elles ressemblent moins à des prisons. <br /><br />Ce qu’il faudrait connaître, pour développer l’argument, est le taux de récidive parmi toutes les cohortes de détenus, comparé à celui de la majorité des criminels, qui ne sont jamais arrêtés par la police, menés en cour, condamnés et emprisonnés. Ces chiffres ne sont pas disponibles, mais il existe cependant une série d’études comparant les peines de prison et celles de sursis. Une méta-analyse de ces études est parue dans le Probation Journal en 2009. Elle note qu’il est nécessaire de « rejeter en bloc » l’hypothèse que l’incarcération est un moyen efficace de réduire la récidive, et que « la prison augmente la probabilité de récidive si on la compare à toute une série d’autres peines ». Certaines études suggèrent qu’il existe un « effet incapacitant », c’est-à-dire que plus l’on enferme de personnes, moins celles-ci peuvent commettre de crimes. Mais cet effet n’a évidemment rien à voir avec la réhabilitation, et l’ampleur de l’incarcération requise, étant donné le taux de récidive, impliquerait une utilisation follement inefficace des ressources. <br /><br />Qu’en est-il, enfin, de la punition ? C’est là une chose que réussissent très bien les prisons, selon une idée répandue de la justice – la loi du talion, si l’on veut. Mais que fait-on lorsqu’on punit ? L’idée même de la punition se décompose en plusieurs idées distinctes. Premièrement, la punition implique de rabaisser le statut de la personne qui a transgressé : l’humiliation. C’est pourquoi les prisons, par l’abjection qu’elles permettent d’attribuer, sont un lieu tout à fait approprié aux nouvelles pratiques de racialisation. Deuxièmement, la punition vise à empêcher d’autres personnes de commettre de telles transgressions : la dissuasion, qui fait du criminel un exemple. Troisièmement, elle produit une souffrance que l’on espère d’une certaine manière commensurable au mal qui a été fait par le crime : la vengeance. <br /><br />D’un point de vue punitif, une peine peut être considérée trop clémente si la souffrance infligée est jugée moins grave que celle qui a été causée par la première transgression, si l’humiliation est insuffisante, ou si l’exemple du détenu n’est pas assez brutal. En ce sens, le système carcéral finlandais est inadéquat, puisqu’il punit trop peu. Les escrocs s’en tirent trop facilement. Ce système n’humilie pas assez, ne déshonore pas assez et ne brutalise pas assez. On a ici une idée hautement problématique de la justice, qui s’appuie sur le fantasme improductif d’une sorte de parité de la souffrance (sang pour sang). L’impossibilité de ce fantasme signifie que le désir de punition ne peut jamais être tout à fait comblé. Personne ne peut réellement souffrir assez pour ce qu’on subit dans cette vie. Or il est bien plus plausible que ce soit là le véritable objectif des prisons, plutôt qu’un effet présumé de dissuasion ou de réhabilitation. C’est sans doute le désir désagréable qui se cache derrière les formules remarquablement fades et anodines employées au sujet de la punition « formatrice de valeurs ». <br /><br />Il existe d’autres solutions que les prisons, et l’État dispose déjà de beaucoup d’entre elles, du travail d’intérêt général aux amendes, réparations financières et travaux de divers genres. On ne devrait pas présumer qu’elles sont nécessairement plus humaines. Un rapport des Nations unies évaluant ces solutions, publié en 2007, note qu’on trouve parmi les peines de sursis des sanctions privatives de droits. Ces sanctions, qui prennent la forme d’humiliations publiques, sont distribuées librement par les juges américains pour couvrir de honte les personnes qui ont commis des délits mineurs – une pratique qui remonte historiquement à la Nouvelle-Angleterre puritaine. Il n’est tout de même pas impossible d’envisager l’extension et l’élaboration de diverses « peines » de sursis visant une réparation intensive des torts causés, plutôt que l’humiliation du coupable ou son isolement par rapport à sa famille, à ses amis et à son emploi. Cette solution ne semble pas, en principe, moins réaliste que l’établissement d’un système finlandais aux États-Unis, par lequel les plus grands revendeurs de drogues seraient détenus dans des prisons ouvertes et payés pour suivre un cours universitaire. <br /><br />Il est possible que la dichotomie réforme-abolition soit sans issue. Il faudrait plutôt poser la question du cadre politique à l’intérieur duquel on poursuit l’un ou l’autre de ces objectifs. Il n’est pas inconcevable, après tout, que la Finlande ressemble plus au futur que les États-Unis et qu’avec le temps le capitalisme développe de nouvelles technologies de gouvernementalité, de nouveaux régimes de pouvoir bio-politique, qui feront des prisons un moyen de régulation des conflits sociaux réellement dépassé. On entend souvent dire que le néolibéralisme touche à sa fin – étant donné les nombreux défis de la naissance, ce pourrait être seulement le début, et un nouveau capitalisme modèle, refondé sur le format de l’ordinateur et du réseau, débarrassé de l’enveloppe des anciens modèles d’autorité, pourrait transformer la nature même du crime et de la déviance. Ce pourrait être que les sanctions liées au marché et au travail vont constituer les nouveaux rouages de la punition et de l’exploitation. En remplaçant de coûteux systèmes d’incarcération, le bracelet électronique, entre autres, permettrait d’étendre le filet de la discipline et de la régulation sociale, tout en éludant/renforçant les structures d’inégalité sous-jacentes. En ce sens, l’obsolescence progressive d’un système carcéral rudimentaire et dysfonctionnel correspondrait à l’avènement de mécanismes de violence plus sophistiqués. On doit ainsi rester vigilants aux manières par lesquelles même les idéologies les plus radicalement émancipatrices, si elles deviennent conservatrices et se braquent sur une expérience historique particulière, ont le potentiel d’être absorbées dans des projets visant un contrôle social plus efficace. N’est-ce pas souvent l’histoire de la lutte des classes ? <br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /></span></span></div>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"> </span></span>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3670406981807927500.post-34388350681623030422018-03-01T20:10:00.000+00:002018-09-18T20:10:43.754+01:00PEROU <span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">----------------------------------------------------------------------------------------</span><br />
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<span style="color: red;"><a href="http://www.romeurope.org/wp-content/uploads/2018/08/PEROU_GUIDE_140718.pdf" target="_blank">“Faire l’hospitalité”, guide pratique du PEROU (Pôle d’Exploration des Ressources Urbaines)</a></span>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3670406981807927500.post-31532165811736279042018-02-08T10:47:00.000+00:002018-04-27T10:48:38.048+01:00Éditorial<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "\22 arial\22 " , "\22 helvetica\22 " , sans-serif;">----------------------------------------------------------------------------------------</span></div>
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<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Deux réflexions suffiront : </span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span><br />
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<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow;">Sollte man überrascht, wenn Philosophie plötzlich Konjunktur hat und es populärer geworden ist, in Werken alter (manchmal auch junger) Meisterdenker nach tragfähigen Sinn-Fundamenten zu stöbern, die neue Orientierung schenken könnten. </span></div>
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<span style="color: yellow;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow;">Aber natürlich wäre es albern zu glauben, die Philosophie sei ein Liferant von Patentrezepten, die im Handumdrehen eine aus den Fugen geratene Weltordnung wieder auf Zack bringen könnte. </span></div>
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<span style="color: yellow;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow;">Vielleicht ist dies das Beste, was Philosophie dem Sinnsucher heute bieten kann : an den gewohnten Denkmustern radikal zu Zweifeln, für einen Moment aus dem täglichen Radau der politischen Rechthaberei auszuscheren und aktuelle Fragen ohne ideologische Scheuklappen von Grund auf neu zu durchdenken. </span></div>
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<br /></div>
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<span style="font-family: "\22 arial\22 " , "\22 helvetica\22 " , sans-serif;">----------------------------------------------------------------------------------------</span></div>
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<br /></div>
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Des spectres hantent l’Europe ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
« Apatrides, sans-foyer.</div>
<div style="text-align: justify;">
Ils sont là.</div>
<div style="text-align: justify;">
Et ils nous accueillent</div>
<div style="text-align: justify;">
Généreusement</div>
<div style="text-align: justify;">
dans leur regard fugitif,</div>
<div style="text-align: justify;">
nous, les oublieux,</div>
<div style="text-align: justify;">
les aveugles.</div>
<div style="text-align: justify;">
Ils passent et ils nous pensent. »</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
(Niki Giannari)</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
« Passer. Passer quoi qu’il en coûte. Plutôt crever que ne pas passer. Passer pour ne pas mourir dans ce territoire maudit et dans sa guerre civile. Avoir fui, avoir tout perdu. Passer pour tenter de vivre ici où la guerre est moins cruelle. Passer pour vivre comme sujets du droit, comme simples citoyens. Peu importe le pays, pourvu que ce soit un État de droit. Passer, donc, pour cesser d’être hors de la loi commune. Dans tous les cas : passer pour vivre. Mais là où vous avez fui les murs clos des caves bombardées, vous avez trouvé une frontière close et des barbelés au camp d’Idomeni. »</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
(Georges Didi-Huberman)</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Passer, quoi qu’il en coûte se compose d’une part d’un poème, en version bilingue, de Niki Giannari intitulé Des spectres hantent l’Europe (pages 11 à 21) et d’un texte de Georges Didi-Huberman intitulé Eux qui traversent les murs (pages 25 à 88). Les 11 illustrations de ce livre sont tirées d’un documentaire, Des spectres hantent l’Europe, tourné dans un camp à Idomeni en Grèce dont Niki Giannari est coauteur avec Maria Kourkouta.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
(ed.)</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://www.leseditionsdeminuit.fr/livre-Passer,_quoi_qu_il_en_co%C3%BBte-3243-1-1-0-1.html">http://www.leseditionsdeminuit.fr/livre-Passer,_quoi_qu_il_en_co%C3%BBte-3243-1-1-0-1.html</a></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
</span>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3670406981807927500.post-81368825256969145852018-02-07T10:50:00.000+00:002018-04-27T10:53:11.594+01:00Ennui<div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">L’ennui aujourd’hui : les morts de fins</span></div>
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<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; text-align: start;"><b>Covrigaru Elliott</b></span></div>
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<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">----------------------------------------------------------------------------------------</span></div>
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<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="color: yellow;"></span><br /></span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Die Langeweile</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="color: yellow;">
</span>
</span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<span style="color: yellow; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">
</span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Die kinder : Ich langeweile mich also ein wenig ; Die Mutter : Wenn du das nächste Mal vor Langeweile nichts mehr mit dir anzufangen weißt, also shreibe eine To-Do liste. </span></div>
<span style="color: yellow; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">
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<br /></div>
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So haben wir du gleich das Gefühl, etwas geschafft zu haben ! </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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Was tun bei Langeweile? Wir leben in einer Zeit, in der wir schlicht verlernt haben, nichts zu tun. Verstärkt wird das durch Smartphones, durch die wir rund um die Uhr erreichbar und beschäftigt sind. Es gibt noch ganz andere Möglichkeiten, wieder ein bisschen Pep in sein ödes und bedeutungsloses Alltagsleben zu bringen. Sind Social Media und die aktuelle Nachrichtenlage einmal „zu Ende gelesen“, langweilen wir uns sofort. Während früher freie Zeit kostbar war, bringt sie heute viele Menschen nahezu zum Verzweifeln. Was tun? Wie könnent wir die freie Zeit wieder zu genießen oder sinnvoll zu nutzen ? </div>
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<br /></div>
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Und warum der Held von Stefan Zweig Schachnovelle nicht von Langweilen sterbt? Zunächst ist der Häftling zwar niedergeschlagen, weil es sich »nur« um ein Schachbuch handelt, aber dann beginnt er damit, sich intensiv mit den geschilderten Partien und Zügen zu beschäftigen. So gelingt es ihm, die Isolation und die Verhöre zu überstehen und dabei noch das gesamte Buch auswendig zu lernen. Am Ende bietet das Schachbuch keinerlei Reiz mehr, alle Züge sind gelernt und daher macht sich der Gefangene daran, die in dem Buch beschriebenen Partien gedanklich nachzuspielen. Er wird gleichzeitig zum Spieler und zum Gegner in einer Person, was im Verlauf der weiteren Haft zu erheblichen psychischen Störungen seiner Persönlichkeit führt. </div>
</span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; text-align: justify;">----------------------------------------------------------------------------------------</span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Si l’on en croit l’Éditorial de Pierre Viansson-Ponté, la société Française s’ennuyait à deux mois des évènements de Mai 1968 (Le Monde, 15 mars 1968). Dans une société à l’économie florissante, bercée par le plein emploi, l’ennui apparaît comme un luxe de l’époque que seule la stabilité peut faire naître. Déjà en 1965, et sur fond de spleen métaphysique, Anna Karina dans Pierrot le fou de Jean-Luc Godard, répétait inlassablement son refrain : « Qu’est-ce que je peux faire ? Je ne sais pas quoi faire ? ». Deux ans auparavant, le philosophe Vladimir Jankélévitch publie l’Aventure, l’ennui, le sérieux (Paris, Éditions Montaigne, Aubier, 1963), après qu’Alberto Moravia ait ouvert le bal en 1960 avec son roman : L’ennui. Dans cette société encore influencée par Jean-Paul Sartre, dans laquelle l’homme est seul et sans destin dans l’univers, la nouveauté se trouve être l’ennui conçu comme absence de finalité. Sans référence à Dieu et en l’absence de guerre, Sartre pose la question des finalités dans une période où celles-ci ne s’imposent plus de manière transcendante ou impérative. La pacification, par exemple, impliquerait l’éraillement des mouvements internes ; la France (le français ?) n’aurait plus d’Histoire à raconter ; etc. La sentence est anticipée par Hegel : « L’Histoire n’est pas un sol pour le bonheur. Les temps du bonheur en sont les pages blanches ». Bref, qu’est-ce que la France peut faire ? Réponse : Elle ne saurait plus quoi faire. Qu’à cela ne tienne ! La société de consommation prend le relai et vend du bonheur en flacon comme remède à l’ennui. Fin de l’Histoire ?</span></div>
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<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Force est de constater que certains slogans de Mai 1968 méritent encore le coup d’oeil : « la perspective de jouir demain ne me consolera jamais de l’ennui d’aujourd’hui » pouvait-on lire à l’époque sur les murs. Mais la définition du mot « ennui » a évolué, les mœurs aussi. La France n’est plus Gaulliste, l’ennui ne coïncide plus avec la société du Général, mais prend les formes de la société de marché - celle-ci championne de chasse à l’ennui, et de traque du « rien faire ». </span></div>
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<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Après tout, comment peut-on encore s’ennuyer aujourd’hui ? L’urbanisation grandissante propose toujours plus d’activités, les téléphones mitraillent d’alertes, le réseau social s’autoproclame maître de l’information internationale et le fait savoir. Le temps est compté, l’Homme n’a plus le droit de s’ennuyer sous peine de ne pas consommer et de ne pas alimenter le cercle vertueux de l’économie. L’ennui est mort…Vive l’ennui ! Celui-ci s’est métamorphosé en feignant d’avoir disparu. Il est plus difficilement détectable et par conséquent plus dangereux. La société de consommation sanctifie le rapport moi/objet en flattant notre rapport égocentrique – de moi/(pour)moi -, éclipsant dans le même élan, le rapport de soi à soi, et à sa citoyenneté. Le consommateur, qui ne peut que s’accrocher aux biens périssables qui lui échappent, l’entraîne dans une course effrénée à la consommation, le transformant en un mort de faim qui n’arrive jamais à satiété. L’ennui devient contamination du rapport aux choses et pose les questions de ce même rapport. Alors si cette quête n’a pas de sens, si l’entreprise capitaliste faisait de nous des individus ennuyés (ennuyant ?) que faire ? Doit on, à la manière d’un Schopenhauer errer entre la douleur et l’ennui ? Rester dans l’insatisfaction permanente ? Espérer trouver une réponse venue du ciel ou d’ailleurs ? Il faut redéfinir la notion d’ennui, si possible en exhumée ce qu’elle a de bénéfique, et pourquoi pas la rechercher ? </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Personne n’aime s’ennuyer. Mais au-delà de ce fait, personne ne peut même désirer s’ennuyer. Car si le terme signifie « annihilation du désir », alors désirer s’ennuyer s’annule en tant qu’ennui puisqu’il y existe une volonté cohérente à destination d’un objet, et que celle-ci atteint son but, fusse-t-il l’ennui. Alors que faire ? Justement : rien ! </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">L’action (mouvement) en tant que telle n’apporte aucune véritable solution à l’ennui : L’humain peut agir en s’ennuyant et inversement. L’ennui, traditionnellement défini (rien faire) mentionne un rien comme responsable de sa propre existence, l’amputant du faire comme volonté. Le faire s’annule dans le rien faire. En règle générale, l’expression « Je ne peux rien faire » traduit la situation d’impuissance face au monde, aux bordures d’une fatalité. L’ennui face à une situation vide de sens et qui, paradoxalement, se traduit en société par l’action elle même, coupe l’herbe sous le pied de la représentation classique de l’ennui nostalgique, lent, romantique.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Aujourd’hui, l’ennui se glisse sournoisement sous les traits de l’agitation (shopping compulsif, temps passé sur les réseaux sociaux, etc.), laissant entendre que « s’agiter » signifierait « avancer ». L’individu n’est pas dupe, et peut lui-même se rendre compte de sa propre condition en établissant sa propre distinction entre son faire et son agitation : « j’ai l’impression de n’avoir rien fait ». Il y a eu action, mais celle-ci apparaît comme vide de sens, ou de conséquence. Et si l’humain est dépossédé du sens de ses actions, l’action perdure se cherchant indéfiniment une finalité, engendrant gâchis et culpabilité. L’ennui viendrait du fait de prendre l’agitation qui découle des choses comme le moteur de ces choses, alors qu’elles n’en sont que l’écume. Comme l’agitation est superficielle et éphémère tout se perd en même temps que l’objet recherché. L’humain va d’agitations en agitations, ennuyé de ne pouvoir trouver un refuge quelconque. Aussi la société de consommation entretient-elle cette situation. Pour aller plus loin, s’il est strictement impossible de ne rien faire – l’individu pense toujours – alors l’ennui ne correspond pas au « Il n’y a rien à faire » mais bien au il n’y a « rien d’autre à faire (que ce que je suis en train de faire) ». Cette fatalité perfidement utilisée pour le travail, la politique, la société de consommation, laisse l’humain dans l’ennui de sa propre condition, déçu de ne pouvoir changer l’ordre et le sens des choses. Ce qui n’empêche pas son action ! Il agit, il bouge, il consomme, il travaille, etc. </span></div>
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<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Si le faire s’annule dans le rien faire, qu’en est-il du faire rien ? Et si le rien n’était pas l’annulation du faire, mais son objet. Or « rien » ne constitue pas une activité définie. Je « fais rien » n’est pas « je fais du café ». L’humain n’est pas enfermé dans un faire parfaitement caractérisable. Mais s’il souhaite « faire rien » c’est qu’il cherche à accomplir une « activité » qu’il peut contrôler et définir entièrement. Une liberté infinie de pouvoir choisir ce que « rien » est. La seule activité creuse que l’Homme remplit en dessinant ces contours. L’Homme se retrouve maître de lui même, prenant de la distance avec ses propres agitations. En d’autres termes, « faire rien » est la seule façon de faire ce qu’il veut car il est maître de la définition de l’objet de l’action. L’humain cherche à faire ce qui réside dans le rien ce qui est définissable dans le rien. La distinction pourrait se résumer ainsi : s’il « regarde la tv » parce que « il n’a rien d’autre à faire », il est dans l’ennui. L’objet du rien n’a aucune importance ici, si ce n’est la volonté qui le dessine. « Je ne fais rien » n’est pas « je n’ai rien à faire » qui n’est que le slogan du prisonnier. </span></div>
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<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Au regard de cette distinction, c’est bien parce que l’homme ne cesse de s’ennuyer qu’il chercherait à « faire rien ». C’est dans ce « rien » que l’humain est capable de prendre du recul sur ses agitations et se concentrer derechef sur lui même. </span></div>
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<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Personne ne recherche l’ennui tant il est présent dans la société actuelle caché sous chacun de ses aspects. Pour l’individu, il est plus aisé de s’identifier à l’objet qu’il possède plutôt qu’à lui-même dans un rapport de soi à soi. En ce sens, il redoute d’assumer la responsabilité de ce qu’il devient. Il se sauve de lui-même en direction de l’éphémère agitation consumériste flattant toujours plus son ego.</span></div>
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<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Ainsi l’ennui du « soixante-huitard » est bien différent de celui d’aujourd’hui. Si le premier correspond au refus d’un temps long tourné vers le passé et la société du Général, celui d’aujourd’hui se conçoit comme l’impossibilité d’accrocher un temps éclair, ou chaque minute demande une rentabilité, ou le « rien » comme action volontaire est, à tort, culpabilisant. </span></div>
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<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<br />Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3670406981807927500.post-4600947651046196212018-02-06T10:52:00.000+00:002018-04-27T10:52:59.184+01:00Art / Action<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: start;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Art et action</span></span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; text-align: justify;"><b>Frédéric Darmau </b></span></div>
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<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">----------------------------------------------------------------------------------------</span></div>
</div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span><br />
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<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
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Comment donner nouveau corps à l’action artistique ? L’ancien terme de « création » a vu ses significations brouillées, souvent à juste titre compte tenu de son aura religieuse. Néanmoins, suffit-il de parler d’action artistique ou dans l’art pour résoudre le problème ? Suffit-il aussi d’en passer par l’étymologie latine du terme « art » pour avoir vraiment changé de terrain (ars, artis évoquant l’habileté, le métier, l’activité) ? Certainement pas. Et de toute manière, il convient d’élargir au maximum les significations du terme « action ». Il peut en effet englober le sens traditionnel (la réflexion sur la création conçue comme action sur la matière ou technique), mais il faut au moins l’élargir à l’action des spectateurs, comme il faut donner du poids à l’action de l’œuvre sur l’environnement. Ce n’est pourtant pas tout. On ne saurait négliger de surcroît l’action ou la praxis, entendue comme puissance d’agir, de produire des effets, ainsi en va-t-il de l’exploration des potentialités de la création artistique des avant-gardes dans le souci de mettre un terme à l’esthétique contemplative. Ainsi faut-il tenir compte désormais, dans l’action artistique : des gestes (Body Art compris), mouvements (Dripping), pulsions, exécutions, violences, destructions, etc. Comme il faut tenir compte de l’action des spectateurs : surprise, émotion, agacement, séduction, irritation, etc. et surtout de l’interactivité. </div>
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<br /></div>
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Ce qui est finalement en jeu dans ces réflexions proposées dans cette livraison de Recherches en Esthétique, c’est tout autant la déqualification des classifications traditionnelles des arts – une désacralisation désormais acquise – que la nécessité d’analyser les légitimations des happenings, des performances, des actions créatrices (et des « action painting ») qui s’investissent dans « la vie », Street Art compris (dans la mesure où cette dernière expression ne désigne pas tant une innovation artistique qu’un mode d’action sociale protestataire via un medium populaire). </div>
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<br /></div>
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Franck Popper remarque, à cet effet, que l’on ne peut plus se contenter de présenter le champ de l’œuvre d’art à partir des trois éléments que sont l’œuvre, l’artiste et le spectateur (le triangle de l’intégration classique). Il faut y ajouter un autre élément : le discours sur l’art (le schéma devient un carré). Christian Ruby tente de projeter quelques lumières sur l’action de la spectatrice et du spectateur, en refusant de confondre inactivité et passivité, mais encore en donnant toute sa place aux notions d’exercice et de trajectoire de spectateur. Avec ces deux articles d’ouverture, en outre d’un rapide tour d’horizon opéré grâce à Marc Jimenez, ce sont donc les pratiques artistiques et les modalités de réception qui entrent en scène. Et on ne peut guère s’étonner de voir pointer ensuite les pratiques les plus significatives de l’élargissement du champ de l’art : Robert Smithson, Stalker, Francis Alÿs, etc. n’ont pas seulement « sorti » l’art hors des cadres académiques, ils ne se sont pas uniquement intéressé à la ville (comme au XIX° siècle), ils ont exploré la réalité extra territoriale de la ville en se déplaçant des centres vers les périphéries. </div>
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<br /></div>
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Mais on ne dit pas assez que cette revue est originale par le fait qu’elle donne à entendre et à voir les pratiques artistiques de Antilles et de la Réunion, En donnant ainsi voix au chapitre aux travaux des artistes qui sont massivement oubliés des métropoles, Dominique Berthet, directeur de la publication, accompli une tâche décisive. Un article de Aude-Emmanuelle Hoareau donne le ton de la section Caraïbe et Réunion, en posant la question de savoir comment demeurer dans la mémoire collective quand l’histoire de l’art, notamment, n’a noté ni les noms des artistes locaux, ni leurs visages. Et ce n’est pas sans conduire le lecteur vers des oeuvres, des pratiques, des gestes (y compris de soulèvement), que l’on avance dans la lecture de ce très beau numéro de la revue. </div>
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<br /></div>
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Recherches en Esthétique, N° 23, Revue du CEREAP, janvier 2018. </div>
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Revue Guadeloupe, Martinique, </div>
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</span>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3670406981807927500.post-62778306601348980072018-02-05T10:55:00.000+00:002018-04-27T10:55:53.470+01:00Poesie publique<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: start;">
<div style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; text-align: justify;">
Notes sur « Les magiciens de l’insécurité » (1)</div>
<div style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; text-align: justify;">
<i>Intervention au (20°) Printemps de la poésie, Tours, 2018</i></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<b style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Christian Ruby</b></div>
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<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">----------------------------------------------------------------------------------------</span></div>
</div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span><br />
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<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
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I – L’attachement à la poésie </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce genre de célébration – une plage annuelle pour la poésie – a sans doute des inconvénients que tout le monde connait, mais aussi un aspect positif : nous obliger à repenser sans cesse l’articulation entre tel objet, ici la poésie (restreignons à la poésie de langue, mais sans oublier qu’existe ce que Maupassant appelle une « poésie vivante »), et notre existence ou notre travail. </div>
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<br /></div>
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En l’occurrence, réfléchir cette articulation m’intéresse d’autant plus que je fréquente régulièrement des poésies et des poètes, pour plusieurs raisons qui sont ces articulations même : </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- La poésie est centrale pour des raisons de langage (propos fréquent chez les philosophes) : travail de la langue, travail du mot, des sonorités (2) (aussi le chant), etc. ; bien sûr, tout d’abord, la poésie orale ou écrite ou par signes ( !) est affaire d’éclats du langage ; elle résulte d’un travail de la langue, dans chaque langue et dans toutes les langues, lequel vise en général à nous défaire d’un bavardage qui use et abuse des mots (la matière même de la pensée), auxquels nous ne sommes plus attentifs, etc. sur ce plan, par ailleurs, elle rend possible une réflexion matérialiste sur les significations et le refus de tout signifié ultime ; </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- Elle est centrale aussi dans le jeu insensé d’écrire, à la fois pour que nous ne finissions pas tous fous – reprendre constamment les lettres et les mots ou les sons pour que quelque chose s’enchaîne -, et pour que nous soyons capables de nous adresser à l’autre sans exhibition (ce pourquoi certains philosophes écrivent sur le mode poétique : Lucrèce, et les lettres…, etc.) ; </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- Mais elle l’est encore pour des raisons de communauté, d’autant plus que son mode d’adresse, qui n’a rien à voir avec la communication, barre le rapport spéculaire et les identifications, elle ne peut donc se soumettre l’individuation (comme le font les médias) ; elle oblige justement à interroger le rapport individu-commun (par la langue) ; de surcroît, elle est affaire de communauté en ce qu’elle nous rappelle sans cesse que ce que j’appelle « ma » langue est une langue qui appartient à tous dans un cadre donné. En cela la poésie nous oblige à discuter du bien commun sous l’angle de la langue ; elle en appelle, pour finir, à la traduction, cette activité décisive pour penser le cosmopolitisme ou l’humanité. </div>
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<br /></div>
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- Enfin, elle s’inscrit dans ma théorie d’un monde, un « nous », en archipels (d’activités), un monde à venir, dans lequel nous nous émanciperons des systèmes hiérarchiques et des transcendances ou absolus, au profit de relations horizontales favorisant la multiplication des surfaces d’échange entre les activités (sans préséances, et sans domination). </div>
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<br /></div>
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En somme, je suis attaché à une affinité avec la poésie : il y a toujours quelque chose de l’ordre du futur en elle (d’où le titre de cette intervention). Elle met en crise le commun habituel et banal, et parfois policier (au sens de la distribution fixe des rôles). Elle renvoie à des exigences, concernant le lecteur ou l’auditeur (je laisse la question du créateur de côté, je n’en suis pas). Notamment l’exigence de suivre la « ligne de vol du poème » (Char) et de questionner les mots de la tribu (Mallarmé), en vue d’un futur de la communauté.</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je n’en prends qu’une preuve liée à mon travail sur le spectateur ou le lecteur (non du côté de la création) : la propriété de son adresse est de ne pas se fonder sur un public existant (une audience, au sens de l’audimat, soumis à un calcul et à la rentabilité), mais sur un public à venir (cf. Diderot, Mallarmé, Rimbaud…). Elle reconfigure en permanence le champ des exercices du sensible, en inventant de nouveaux partages à l’encontre de la police du sensible. </div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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II – La vertu du cri </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je réfère ici principalement à mon travail en cours. Il porte sur le cri, le cri de douleur, d’indignation et de dissensus. </div>
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<br /></div>
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Or, la poésie présente un tel cri en public et au public (des lecteurs ou auditeurs). </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
C’est le cri de René Char défendant une écriture (la poésie) qui « aime cette violence écumante et sa double saveur qui écoute aux portes du langage » ; </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
C’est l’expression de Adel Abdessemed : « je ne crée pas, je crie » ; </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
C’est le propos de Abdellah Taïa : « il faut crier, d’un cri sauvage qui déstabilise l’habituel et les dominations » ; </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
C’est, en somme, le cri qui permet de surmonter la rage et le dégoût de la situation ; la léthargie morne des habitudes ; </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le cri qui appelle : et les lecteurs, auditeurs, amateurs de poésie que vous êtes, le concrétisent par votre présence à ce débat public, comme une envie de casser les murs de l’enfermement en débattant ensemble ; </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le cri qui réclame cette corrélation avec un lecteur, indispensable pour exister ; </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le cri qui réclame la possibilité de ne pas perdre son temps en cessant de perdre son temps dans une continuelle agitation (Proust), celui que l’on perd à ne pas lire de la poésie… ; </div>
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<div style="text-align: justify;">
Le cri de Fureur et Mystère, « Feuillets d’Hypnos », n° 104 (p. 200) : « Les yeux seuls sont encore capables de pousser un cri ». </div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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III – Une poésie publique (sera publique ou ne sera pas : Lautréamont)</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Aussi la poésie nous met-elle aux portes de ce qu’on appelle le public : tant les lieux publics, que l’espace public et le public des arts et de la culture (montrant, contrairement à ce que font croire les médias, que le public n’est pas constitué d’une bande de crétins). </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Surtout : le public des arts, donc potentiellement tous : dans le poème, il y va des diverses formes de convocation d’un public devant une œuvre. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ici se placent quelques visuels de cette expansion possible de la poésie dans les lieux publics. Pour synthétiser : </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Michel Goulet, Sarkis, Lionel Tremblay, Olivier Cadiot, Robert Milin, Malte Martin, Patrick Hamel, Zedes, Paul Gaudin, etc. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Elle peut donc prendre place dans la composition des lieux publics. On peut même dire que le lieu public est le lieu où doit s’accomplir la fonction propre du poème. Mais pour autant le processus de publicisation du poème (éditeur, lecture privée ou publique, émission de radio, réseaux socionumérique) implique que le « public » n’est pas une donnée en soi, en antécédence ou en extériorité aux performances qu’il déploie. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Encore cette place dans les lieux publics permet à la poésie de se publiciser dans l’arène des multiples conflits linguistiques, culturels et sociaux, guerres de plume et disputes philosophiques... et d’entrer aussi dans l’arène de la censure. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ajoutons tout de même que cette visualisation de la poésie n’est pas extérieure à la poésie. La poésie est aussi visuelle ou visualité (Mallarmé et le Coup de dés, Apollinaire et Alcools, etc.). Et je rappelle que ce geste n’est pas fioriture : il dessine un parti-pris anti-métaphysique, celle de l’écriture réputée seconde par rapport à l’oralité, dite « parole vive ».</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Enfin, ces visuels nous placent au bord de la question des rapports entre art et politique. </div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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IV – Une attention politique </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On pense toujours ce rapport (art et politique) à partir de l’idée d’effets directs : l’art change le monde, ou l’art changera le monde... Nul besoin de commenter (il existerait un rapport causal entre l’objet et la structure sociale ; ou : les textes poétiques seraient d’emblée performatifs). Cela suppose évidemment que les effets de signification possibles de l’objet coïncident avec des effets de signification réels. </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
De surcroît, sur cette voie, on côtoie aussi bien des approches positives que négatives, avec les mêmes phrases, ce qui est gênant :</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- L’un dit : Les arts changent le monde, et il ajoute : c’est bien, subventionnons les arts, ils vont éduquer les citoyennes et les citoyens comme nous le voulons ; </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- L’autre dit : Les arts changent le monde, et il ajoute : c’est affreux, il faut censurer ! </div>
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<br /></div>
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La même formulation mécanique encourage les deux réactions symétriques. Un peu gênant ! </div>
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<br /></div>
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Or, je pense que la confrontation entre arts et politique demeure indéterminée (et doit le rester). Il n’y a pas de correspondance, et pas de causalité possible entre les deux. </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et, de toute manière, si on veut respecter le principe d’autonomie des activités humaines, il faut affirmer que : « l’ordre et la connexion des choses esthétiques n’est pas le même que l’ordre et la connexion des choses politiques » (pastiche). </div>
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<br /></div>
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De ce fait, on ne peut pas assigner à l’art la tâche de transformer la société. </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On ne peut, à l’inverse, assigner à la politique la tâche d’impacter l’art (même si elle tente de le soumettre). Elle a pour tâche de constituer des collectifs d’énonciation et d’action en vue de transformer les rapports de pouvoir entre les humains, les partages du sensible, la distribution des capacités et des ressources… la formation d’un sujet révolutionnaire, si l’on veut. </div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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En revanche : Il y a une politique propre des arts, dans une logique de l’émancipation. </div>
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<br /></div>
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1 – La confrontation à des œuvres d’art met la spectatrice et le spectateur en posture de découvrir ses propres capacités à parler, à penser, à agir (le jugement esthétique ? Le rapport à l’autre ?). Elle ou il observe l’œuvre, sélectionne des images ou des mots, compare, interprète, et lie ce qu’il entend ou voit avec d’autres moments de son existence, d’autres scènes et d’autres lieux. Elle ou il compose ainsi sa propre fiction avec le vu/entendu. Il met alors ses exercices en mots, et ses mots à l’épreuve des autres. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
2 – La formation de publics divers permet à des êtres invisibles habituellement dans l’espace de l’art (ce qui est arrivé au cinéma/théâtre ; puis à la BD ; puis au Rap ; …) de prendre le temps qu’ils n’ont pas pour s’affirmer co-partageants d’un monde commun : pourquoi n’irai-je pas, moi-aussi, au cinéma, au théâtre, etc. Chacun apprend à se dresser contre sa propre formation normative : ce n’est pas pour moi, etc. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
3 – La circulation de la parole est un effet des arts, laquelle permet d’amplifier les prises de parole publique, de faire voir des présences qui n’existaient pas auparavant, d’entendre des discussions portant sur le commun. </div>
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<br /></div>
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Notes : </div>
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<br /></div>
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(1) René Char, Fureur et Mystère, Seuls demeurent, 1938, Paris, Gallimard, coll. Pléiade, 1983, p. 156. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
(2) On y est souvent sensible dans la langue des autres : cf. les réticences des scolaires à la langue allemande, car ils ne connaissent que les beuglements nazis dans les films de guerre ; ou Elias Canetti et la poésie de la langue arabe des aveugles de la place Jama-el-Fna… </div>
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<br /></div>
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</span>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3670406981807927500.post-76135531397069241732018-02-04T10:57:00.000+00:002018-04-27T10:57:19.322+01:00Aus dem Nichts <div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Regisseur Fatih Akin </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Fatih Akin, ist 1973 geboren und aufgewachsen in Hamburg-Altona als Sohn türkischer Einwanderer, hatte seinen Durchbruch als Filmemacher mit Gegen die Wand, der auf der Berlinale 2004 mot dem Goldenen Bären ausgezeichnet wurde. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">In Die Tageszeitung Am Wochenende, </span></div>
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<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Interview Fatma Aydemir </span></div>
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<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Mit des AfD ist kürzlich zum ersten Mal seit dem Zweiten Weltkrieg eine explizit rechtsextreme Partei in den Bundestaf eingezogen. Inwiefern beeinflusst das Ihr Leven und Ihre Arbeit ? </span></div>
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<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Es beschäftigt mich sehr. Mein neuer Film hat ja einen gewissen Bezug zum Phänomen AfD. Er basiert auf den Morden des NSU, und NSU ist nicht die AfD, aber es bestehen ideologische Überschneidungen. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">“Aus dem Nichts” dreht sich um eine deutsche Frau, die ihren türkischkurdischstämmigen Mann und ihren Sohn bei einem rechten Anschlag verliert. Sie will sich an den Tätern rächen, nachdem diese vom Gericht freigesprochen warden. Was hat Sie an der Geschichte gereizt ? </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Seit der Enttarnung des NSU 2011 habe ich viel an die Opfer und deren Angehörige gedacht. Wie sind sie mit der Sache umgegangen, bevor sie wussten, das es den NSU gab ? Wie gehen sie heute damit um ? Haben sie Rachegedanken, hâtte ich welche ? In welcher Beziehung stehen Rache und unser Justizsystem ? Mich wühlt das Thema auf, weil ich ein potenzielles Opfer solcher Zellen wäre. Aus dem Gefühl, sich werhen zu mussen, ist die Idee zu diesem Film entstanden. Aber dann began ich zu arbeiten und der Film Entwickelte sich in eine andere Richtung, als ich es mir Anfangs vorgestellt hatte. </span></div>
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<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Inwiefern ? </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Die Mutterfigur und ihr Schmerz wurden wichtiger als der politische Zusammenhang, der den Impuls für die Geschichte lieferte. Die Fragen des Films lauteten für mich irgendwann : Wie viele Ebenen hat Schmerz ? Was braucht es, um aus Schmerz Hass zu Machen, und wie mündet das Ganze in Gewalt ? </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<br />Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3670406981807927500.post-34040503541811175322018-02-03T10:58:00.000+00:002018-04-27T10:59:13.625+01:00Billet d’humeur <div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; text-align: justify;">La reconnaissance de l’artiste, de son travail, </span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; text-align: justify;">de sa présence, de sa création… </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><b>Michèle Lelièvre </b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">----------------------------------------------------------------------------------------</span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
<div style="text-align: justify;">
Je me pose des questions autour de ce point sensible de la reconnaissance, qui me semble malmené par les temps actuels.</div>
<div style="text-align: justify;">
L’époque valorise l’individu, on encense des stars, on les fabrique éventuellement pour servir divers intérêts. Mais en dehors de ces quelques individus, il y a tous les autres, ceux qui œuvrent plus discrètement et avec beaucoup moins de moyens.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On demande beaucoup aux artistes. Ils doivent intervenir ici et là, des écoles aux prisons en passant par les maisons de retraites et autres foyers. Tout cela comme si c’était une évidence, que cela fait partie de nos métiers, passage obligé dans nos parcours.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais comment faire reconnaître ce travail d’artiste, en tant que tel, nous qui œuvrons ou créons des propositions, sans être centrés sur l’image glorieuse de notre personne ?</div>
<div style="text-align: justify;">
Beaucoup d’entre nous œuvrent en toute modestie, non pour s’attribuer le mérite d’actions menées ici et là, mais parce que nous avons la conviction que partager quelque chose de notre travail, rendre sensible cette part d’impalpable et d’indicible qui relève de la nature de notre art est indispensable, nécessaire.</div>
<div style="text-align: justify;">
Cela devrait être valorisé, reconnu, accompagné, soutenu. Et pourtant cela reste dans l’ombre, la méconnaissance, l’oubli.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Bien souvent nous sommes instrumentalisés pour servir des intérêts relevant de questions politiques globales ou locales.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Alors nous voilà lancés dans des séries d’actions diverses en direction des publics les plus variés, en échange de quoi nous aurons peut-être la possibilité de présenter une fois, un soir une de nos performances, de nos créations. Bien maigre monnaie d’échange... Et pourtant nous sommes avant tout des créateurs d’œuvres et pour partager quelque chose, il faut bien que nous puissions créer et diffuser pour nourrir nos propositions. Comment rendre sensible à un geste artistique si personne ne peut voir une performance, une œuvre, ce à quoi nous travaillons ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je n’ai pas non plus l’impression que nous soyons consultés pour concevoir ces programmes d’actions dans les lieux les plus divers. Par qui sont conçus ces programmes ? Sur quels critères ? Nous fournissons un travail colossal, nous remplissons une fonction que personne d’autre ne peut effectuer. Nous nous y collons avec générosité et nous sommes souvent accompagnés sur le terrain par des gens formidables.</div>
<div style="text-align: justify;">
Mais j’ai toujours l’impression que nous sommes le supplément, celui qu’on éliminera en premier, parce qu’il ne répond pas aux besoins de telle politique locale ou nationale. Souvent la plupart des décideurs n’ont pas la moindre idée de ce à quoi correspond notre travail. L’image qu’ils s’en font leur suffit, du moment que cela sert leurs intérêts.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pourquoi ne pas nous consulter, nous rendre partenaires pour envisager une mise en relation à l’art ? Pourquoi ne pas mettre au centre de ces propositions la diffusion des œuvres, que ceux auprès de qui nous intervenons puissent nous croiser aussi à l’endroit d’une finalisation d’un travail, le nôtre et que nous puissions être dans ce partage là, qui est le cœur de notre vie ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Sans oublier que les créateurs artistiques sont aussi des entrepreneurs. Ils développent une pensée, des compétences managériales. Pourquoi donc ne pas utiliser ces compétences pour concevoir une manière plus représentative de nos métiers pour intervenir et rencontrer les publics ?</div>
<div style="text-align: justify;">
Je n’ai pas de réponse immédiate à ces questions qu’on ne me pose d’ailleurs pas.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je constate tout de même la souffrance que cela peut engendrer de se trouver utilisé, même avec tout le respect possible, en détournant de sa fonction première ce qui fait le cœur de notre métier, qui est aussi un projet de vie, à savoir la création.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Micheline Lelièvre, chorégraphe et co-présidente de Chorégraphes Associé.e.s, Maison des Auteurs, <a href="https://maps.google.com/?q=7+rue+Ballu+%0D%0A75009+Paris&entry=gmail&source=g">7 rue Ballu</a></div>
<div style="text-align: justify;">
75009 Paris. </div>
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<a href="mailto:choregraphes.associes@yahoo.fr">choregraphes.associes@yahoo.fr</a> / <a href="https://choregraphesassocies.us8.list-manage.com/track/click?u=13070afffa533bbf2274b132c&id=14262c6d90&e=26a45bfa68">www.choregraphesassocies.org</a> </div>
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<br /></div>
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</span>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3670406981807927500.post-62121036433340117362018-02-02T11:09:00.000+00:002018-04-27T11:09:32.753+01:00Kleine Erzälhungen<span style="color: yellow;">Steuerparadies : Ein Widerspruch in sich ?<br /><span style="font-family: "\22 arial\22 " , "\22 helvetica\22 " , sans-serif; text-align: justify;">----------------------------------------------------------------------------------------</span></span><br />
<div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<span style="color: yellow;">Wer denkt beim Ausfüllen der Analage N schon an den Garten Eden ? Eher fügt man sich der Erkenntnis, wonach der Mensch nur zwei Dingen nicht entghen kann : Tod und Finanzamt. Tröstlich ist allenfalls die Idee, dass es nach dem Tod, also im Paradies, keinen Lohnsteuerabsug mehr gibt. <br /><br /> Aber so denken nur die Kleinen, die normalen Leute. Für manche der grösseren dagegen steht schon im Diesseits ein Weg ins steuerliche Jenseits zur Verfügung. Im Steuerparadies sind viele irdische Zwänge aufgehoben, denen sich die breitere Menschheit nicht entziehen kann. Es herrscht exklusive Unbeschwertheit. <br /><br /> Steuerparidiese haben nichts Paradiersisches und nichts Vorbildliches ! <br /><br /><br />Die neuen Clowns sind in der Politik<br /><span style="font-family: "\22 arial\22 " , "\22 helvetica\22 " , sans-serif; text-align: justify;">----------------------------------------------------------------------------------------</span></span></div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<span style="color: yellow;"> Ich werde damit aufhören, Politik zu machen, wenn die Politiker aufhören, sich als Komiker aufzuführen », sagte einst der französische Humorist Coluche. Damit drückte er was sich mancher auch heute denkt : dass die politishe Bühne immer mehr der eines Clowns gleicht. <br /><br />Nicht nur ein « X »<br /><span style="font-family: "\22 arial\22 " , "\22 helvetica\22 " , sans-serif; text-align: justify;">----------------------------------------------------------------------------------------</span><br /> <br /><br /> Der Fall der Intersexualität : Es gibt, so stellte das Karlsruher Gericht nun in einem Gesellschaftspolitisch wegweisenden Beschluss fest, ein drittes Geschlecht, das weder Mann noch Frau ist, und gab damit der « beschwerdeführenden Person » recht, die geklagt hatte : Vanja, 27, aus Leipzig, geboren mit einer genetischen Anomalie : Vanja fehlte das zweite Chromosom, das entweder das weibliche oder männliche Geschlecht hätte bestimmen können. <br /><br /><br />Rettet die Betonmonster<br /><span style="font-family: "\22 arial\22 " , "\22 helvetica\22 " , sans-serif; text-align: justify;">----------------------------------------------------------------------------------------</span><br /><br /> Das DAM stellt die brutalistische Architektur zwischen 1953 und 1979 erstmals in einem weltweiten Überblick dar : Mit dem Titel « SOS Brualismus » formulliert das Haus in Frankfurt am Main dazu einen Online-Hilferuf – denn die brutalistische Architektur ist weltweit von Abriss und Umgestaltung bedroht. Die Webseite <a href="http://www.sosbrutalism.org/">www.SOSBrutalism.org</a> versammelt weltweit mehr als 1000 Bauten, die sich dem Brutalismus zuordnen lassen – nach dem Vorbild eines Artenschutzprojekts in verschiedene Gefährdungsstufen gegliedert : Die « rote Liste » versammelt derzeit 108 Bauten, die unmottelbar von Zestörung bedroht sind. <br /><br /><br />Der Umwelt<br /><span style="font-family: "\22 arial\22 " , "\22 helvetica\22 " , sans-serif; text-align: justify;">----------------------------------------------------------------------------------------</span><br /><br /> Es ist das erklärte Ziel der Weltgemeinschaft, den Temperaturanstieg in diesem Jahrundert auf 2 Grad zu Begrenzen. Damit dies gelingt, dürfet jeder Mensch im Jahr 2050 nur noch etwa 2 Tonnen CO2 Jährlich ausstossen. Tatsächlich sind es in Deutzschland derzeit 9,6 Tonnen pro Kopf und 10,9 Tonnen wenn man allé Teibhausgase einrechnet. Das sind Zahlen des Umweltbundesamtes. Für einen Flug von Düsseldorf nach New York und zurück Fallen aber schon 3,65 Tonnen CO2 an. <br /><br /><br />Ein Vergessen<br /><span style="font-family: "\22 arial\22 " , "\22 helvetica\22 " , sans-serif; text-align: justify;">----------------------------------------------------------------------------------------</span><br /><br /> Am 21. Dezember 2017 wäre der LiteraturNobelpreisträger Heinrich Böll 100 Jahre alt geworden. 1917 in Köln geboren, gehörte er zur Generation der Kriegsteilnehmer, Stunde-Null-Schriftsteller, Vietnam- und Atomkriegsgegner, Obrigkeitskritiker uned Pazifisten. Kaum ein deutschsprachiger Autor hat zu seinen Lebzeiten so viel Anerkennung erhalten. 1972 wurde er mit dem Nobelpreis geehrt. Sin Grösster Erfolg, die Erzälung Die Verlorene Ehre der Kathatina Blum (1974), verkaufte sich allein in Deutschland sechs Millionen Mal. </span><br />
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Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3670406981807927500.post-34778599632795696942018-02-01T11:10:00.000+00:002018-04-27T11:11:29.359+01:00Clarte<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: start;">
<div style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; text-align: justify;">
Clarté de la terre et paradoxe social</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><b>Frédéric Darmau </b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">----------------------------------------------------------------------------------------</span></div>
</div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Produite par une équipe internationale de chercheurs, une étude portant sur les éclairages sur la terre, appuyée sur des résultats d’observation de satellites, montre que la nuit sur terre est de plus en plus rare. Souci écologique en tête et en tout cas, environnementale, ce travail porte sur l’usage de la lumière artificielle par les humains. </span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La pollution de la terre par la lumière nocturne, montre cette étude, a augmenté de 2,2 % dans l’intervalle entre 2012 et 2016. Ceci a des conséquences immédiatement invisibles sur l’écosystème de toutes sortes d’espèces, comme sur les humains et leur sommeil ou leur santé. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L’augmentation illimitée de la pollution globale parait, dans un premier temps, surprenante. D’autant que, depuis des années, le changement des installations lumineuses semble évident et produire des effets positifs. Ce n’est pas le cas, mais pour les raisons suivantes : </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Certes les anciennes ampoules électriques sont remplacées par des LED, avec lesquels on peut même cibler mieux les consommations et l’efficacité de l’éclairement. Certes, les communes, les entreprises, les ménages passer aux LED, pour épargner l’énergie et faire des économies. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Toutefois, se produit un « effet de rebond », dont on peut montrer les résultats négatifs. Si dans les régions qui étaient déjà éclairées antérieurement, la tendance est au recul de la pollution lumineuse, deux phénomènes détruisent ce bénéfice. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le premier est le type de lumière (rayon bleu) induit pas les LED, lumière qui produit un stress repérable chez de nombreuses espèces animales et auprès de nombreuses plantes. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le second est plus délicat à commenter : compte tenu des coûts moindres des LED, une population de plus en plus importante souhaite accéder à cette source d’éclairement et par conséquent les zones éclairées sont de plus en plus grandes. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Paradoxe social de la diminution des coûts des appareils électriques : là où on espérait réaliser des économies, ce sont des augmentations qui viennent au jour. Et ceci se renforce du fait que, le plus souvent, plus on est riche, plus on multiplie les lampes dans la maison, au point de renforcer sa consommation. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</span>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3670406981807927500.post-46914087099485560762018-01-05T08:53:00.000+00:002018-01-09T08:53:44.511+00:00 Editorial<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Avec nos VŒUX, adressés à nos lecteurs, pour la </span><b style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">NOUVELLE ANNEE 2018</b><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Dans les informations concernant le monde contemporain, diffusées quotidiennement, manquent rarement la glorification des mécanismes qui reproduisent la vie sociale : les personnalités dites « dominantes », les comptes en banque les plus fournis, les exaltations libérales, etc. S’y organise la confusion entre l’économie, l’État et la réclame publicitaire. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Mais on n’a que peu d’écho des cris des peuples et des individus qui ne peuvent guère s’identifier à ces « héros ». Parfois, la compassion officielle fait place à la haine et au ressentiment, mais rarement au cri qui traverse de part en part un monde structuré par un consensus autour du produit national brut. D’ailleurs, du cri, la plupart le craignent, et ne cessent de vouloir l’étouffer, en faisant croire que le cri n’est pas une parole. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Or, le cri sauve, il n’est ni sauvage, ni démoniaque, ni mystérieux ! Nulle nécessité de le conduire vers des forces « originaires ». Telle est la signification d’une parole qui fait face à la vie sociale de façon brutale, sans doute, parce que cette vie est agressive. Celui qui crie dit quelque chose, car chaque cri lui fait éprouver ce qu’il y a d’indigne dans l’ordre d’un monde qui le contraint à crier pour survivre et chante en même temps : ce monde est le meilleur possible ! ». </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Le cri est par conséquent une parole qui permet à chacun, seul ou en groupe, de ressaisir sa capacité d’agir alors qu’on en est dépossédé. Il restaure la capacité de devenir sujet, en repolitisant le rapport social qui impose de se contenir. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">----------------------------------------------------------------------------------------</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><b>Der Populismus Automat</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Seit Jahren, engagierte sich Sebastian Kurz im Gleichschritt mit Österreichs Rechtpopulistent von der FPÖ. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Als 2015 die Flüchtlinge über den Balkan zogen, war ein guter Teil der Zivilgesellschaft auf den Beinen : Die katholische Caritas und andere NGOs leisteten Gewaltiges, die rot-grüne Stadtregierung Wiens engagierte sich ebenso in der FlPuchtlingshilfe wie viele ¨VP-nahe Institutionen. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Aber im Wahlkampf führte Kurz wie ein Automat die Probleme des Landes auf den Zustrom von Ausländern zurück. Zu teure Mieten ? Ja, weil es zu viele Zuwanderer gibt. Mängel in der Bildungspolitik ? Klar, wegen der nicht deutschsprachigen Kinder in den Schulen. Stress im Sozialsystem ? Die Flüchtlinge, was sonst. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Auf vielen Gebieten versuchte Kurz zu mogeln. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">----------------------------------------------------------------------------------------</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><b>Süddeutsche Zeitung</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Das Paradies der Reichen</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Die Paradise Papers, welche die Süddeutsche Zeitung mit dem International Consortium of Investigative Journalists veröffentlicht, erzählen von Menschen und Firme, die sich entziehen, meist der Steuer, manchmal auch Regulierungen oder Sanktionen, jedenfalls ihrer gesellschaftlichen Verantwortung. Dies geschieht inzwischen mit größter Selbstverständlichkeit. Steueroasen sind längst nicht mehr nur Schmudelecken, sondern kollecktiver Treffpunckt der Wirtschaftselite, in deren Kreisen irisch-holländisch-karibische Steuermodelle so akzeptiert sind wie es gesellschaftlich zum Beispiel die Pornographie ist. Sucht in Konzern heutzutage den idealen Firmensitz, so erwartet er, dass der Gaststaat weder Steuern verlangt noch Transparenz, und schon gar nicht soll es eine politische Opposition geben mit dem Ansinnen, diese « Standortvorteile » zu interfragen. So Steuerparadies haben nichts Paradiesisches und nichts Vorbildliches. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<br />Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3670406981807927500.post-65086488770513995762018-01-04T08:56:00.000+00:002018-01-09T08:56:47.718+00:00Ecologie et Terre<span style="color: red;"><b>15,000 scientists give catastrophic warning about the fate of the world in new ‘letter to humanity’</b><br /><br /><br />A new, dire "warning to humanity" about the dangers to all of us has been written by 15,000 scientists from around the world. <br /><br />The message updates an original warning sent from the Union of Concerned Scientists that was backed by 1,700 signatures 25 years ago. But the experts say the picture is far, far worse than it was in 1992, and that almost all of the problems identified then have simply been exacerbated.<br /><br />The message : <br /><br />Mankind is still facing the existential threat of runaway consumption of limited resources by a rapidly growing population, they warn. And "scientists, media influencers and lay citizens" aren't doing enough to fight against it, according to the letter.<br /><br />“Many of our current practices put at serious risk the future that we wish for human society and the plant and animal kingdoms, and may so alter the living world that it will be unable to sustain life in the manner that we know.”<br /><br />“Humanity has failed to make sufficient progress in generally solving these foreseen environmental challenges, and alarmingly, most of them are getting far worse,” they write.<br /><br />If the world doesn't act soon, there be catastrophic biodiversity loss and untold amounts of human misery, they warn.<br /><br />The authors offer 13 suggestions for reining in our impact on the planet, including establishing nature reserves, reducing food waste, developing green technologies and establishing economic incentives to shift patterns of consumption.</span><br />
<br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; text-align: justify;">----------------------------------------------------------------------------------------</span><br />
<div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<b>15 000 chercheurs et l’état de la planète</b><br />
<br />
Les chercheurs en appellent désormais plutôt aux citoyens et aux "influenceurs" pour faire fléchir les gouvernements et les inciter à prendre enfin les mesures qui s'imposent comme un "impératif moral pour les générations présentes et futures des hommes et de la vie." Les scientifiques appellent également à l'action à l'échelle individuelle, et appellent à limiter la consommation de ressources impliquant l'utilisation de ressources fossiles, ainsi que la consommation de viande. <br />
<br />
Ce n'est pas la première fois qu'un tel appel est lancé. Il y a 25 ans, l'Union of Concerned Scientists (UCS), un groupe américain de scientifiques indépendant avait rassemblé plus de 1700 signataires (dont bon nombre de Prix Nobel), pour une tribune appelant déjà à "un changement majeur de notre manière de gérer la Terre est nécessaire, si nous voulons éviter une vaste catastrophe humaine".<br />
<br />
Cet "avertissement international des scientifiques à l'humanité" lancé en 1992 pointait déjà du doigt les dommages à la couche d'ozone, la pollution de l'eau, la surmortalité des espèces marines, la déforestation, les atteintes à la biodiversité, ou encore la croissance inquiétante de la population humaine. Déjà, à l'époque, les scientifiques appelaient à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à limiter l'exploitation des ressources fossiles. Force est de constater qu'à part les efficaces mesures visant à réduire le trou dans la couche d'ozone (notamment l'interdiction des produits tels que les CFCs), aucune des autres préoccupations n'a fait l'objet de mesures réellement efficaces. "Pourtant, le déclin rapide des émissions de substances affectant la couche d'ozone montre qu'il est possible d'agir efficacement lorsque l'on prend les bonne décisions" précisent les chercheurs. Et ceux-ci d'en lister quelques-unes :<br />
<br />
<b>· Créer des réserves naturelles terrestres comme marines, bien protégées et bien gérées<br /><br />· Maintenir la diversité des habitats naturels en cessant leur transformation en zone d'exploitation ou d'activité.<br /><br />· Restaurer les habitats dégradés en permettant à la végétation d'origine d'y retrouver sa place.<br /><br />· Remettre à l'état "sauvage" les régions hébergeant les prédateurs supérieurs (grands fauves par exemple) afin de restaurer les processus écologiques naturels.<br /><br />· Mettre en place les politiques adéquates pour mettre fin au braconnage et au commerce des espèces menacées.<br /><br />· Réduire le gâchis alimentaire par une meilleure éducation et des infrastructures adaptées.<br /><br />· Privilégier une alimentation basée sur les plantes.<br /><br />· Favoriser l'accès à l'éducation en particulier pour les femmes, ainsi que leur accès à la contraception et au contrôle des naissances.<br /><br />· Éduquer les enfants à préserver la nature.<br /><br />· Favoriser les investissements qui encouragent une politique de développement durable.<br /><br />· Favoriser le développement des énergies renouvelables.<br /><br />· Abandonner les énergies fossiles.<br /><br />· Réorganiser l'économie pour réduire les inégalités.<br /><br />· Réfléchir à une régulation de la population à l'échelle mondiale.</b><br />
<br />
<br />
<br /></div>
Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3670406981807927500.post-27054838644571864912018-01-03T08:58:00.000+00:002018-01-09T08:58:25.416+00:00Litterature allemande<div style="text-align: justify;">
<b><span style="color: yellow;">Bestsellerliste</span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow;">Benedict Wells wurde 1984 in München geboren. Im Alter von sechs Jahren begann seine Reise durch drei Bayerische internate. Nach dem Abitur 2003 zog er nach Berlin, wo er heute noch lebt. Sein vielbeachtetes Debüt, Becks letzter Sommer, erschien 2008, wurde mit dem Bayerischen Kunstförderpreis ausgezeichnet und 2015 fürs Kino verfilmt. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow;">Sein Roman « Vom Ende der Einsamkeit » steht auf den Bestsellerliste. Wells wurde dafür 2016 mit dem Literaturpreis der Europäischen Union Deutschland ausgezeichnet. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow;">Jules, des jüngste von drei Geschwistern, erinnert sich, wie er sich noch mit seinem Vater gestritten und sich seine Mutter mit einem Jus sauf die Stirn verabschiedet jat. Dann verreisen die Eltern für ein Wohenende ohne Kinder – und kommen nicht mehr zurück. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow;">Wegen dieses tödlichen Autounfalls verliert Jules schon früh allés, was ihm lieb war. Er versucht tapfer zu bleiben. « In meinem neuen Betti m Internat verstecke ich ein Stofftier unter dem Kissen. Und ich weine nicht, nicht eine Sekunde ». </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow;">Jules bleibt auch als Erwachsener ein Aussenseiter, ein Traümer. Schuldgefühle quälen ihn, und er vergeudet seine besten Jahre. Der Vater fehlt ihm ganz besonders : « Ich würde gern mal mit ihm in einer Bar sitzen und mich mit ihm untehalten. Als Erwachsene. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow;">Es geht in diesem Zauberhaften Entwicklungs- und Liebesroman um einen Menschen, der ständig Angst hat, allés zu verlieren. Es geht ums Alleinsein und um die Frage, was wäre anders, wenn ich dies oder das anders gemacht hätte. Aber auch : Was wäre nicht anders ? </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow;">Mit Vom Ende der Einsamkeit zeigt Wells nun endgültig, dass der Erfog seiner ersten Bücher kein Zufall ist.</span></div>
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<br /></div>
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<div style="text-align: justify;">
<span style="text-align: start;"><i><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">70 ans de Chaillot : L’art du spectateur </span></i></span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><b>Christian Ruby</b></span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">----------------------------------------------------------------------------------------</span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
<div style="text-align: justify;">
Prologue</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Comment décider à se rendre au Théâtre national de la danse de Chaillot un enfant qui entend toute la journée qu’il n’y a plus d’avenir et que les artistes et comédiens contemporains font n’importe quoi ? Tel est le défi relevé par les cinq interventions de spectateurs recueillies ici, esquissant simultanément les grands traits de la geste de Chaillot à l’heure où l’on fête le soixante-dixième anniversaire de cette institution parisienne, en même temps que le 70e anniversaire de la décentralisation théâtrale.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- 1 -</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Enregistrement, lors d’une enquête sur le public, </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
retranscrit par le spectateur interviewé salle Jean Vilar</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le spectateur du 5e rang (narquois) : Posez moi donc des questions puisque vous voulez m’entraîner à parler de ce vaisseau culturel, de ses illustres locataires, des créations vues ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L’enquêteur (maladroit) : Soit. Comptez-vous donc parmi les amateurs d’art et de culture qui ont trouvé leur place ici ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le spectateur du 5e rang : Tiens ! Pourquoi pas ! C’est à Chaillot – du TNP au théâtre national de la danse – que j’ai appris à devenir spectateur, à voir voler la scène sur une aile imaginaire, à presque oublier ma propre personne durant un spectacle afin de mieux entendre la proposition de l’artiste. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L’enquêteur (plus direct) : Quelles circonstances donnent au spectateur une raison d’être là ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le spectateur du 5e rang (émerveillé) : J’ai appris à Chaillot que les propositions artistiques ne sont pas des objets que l’on trouve sur un marché où gaspiller du temps. Ce sont des fictions qui sollicitent l’exercice du sensible, la plasticité des émotions, la coopération interprétative du spectateur. J’ose même affirmer que l’essentiel est de savoir si on en discute ou non ! </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L’enquêteur (sérieux) : Chaillot a donc moins favorisé votre accès à une place de spectateur que votre conversion à une manière de devenir attentif aux travaux des artistes et à votre propre trajectoire ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le spectateur du 5e rang : Disons, plus exactement, que Chaillot a favorisé chez moi l’élaboration d’un art du spectateur. Il enveloppe l’inscription dans un public momentané, une « société fortuite » dirait Balzac ou du moins un corps à cent têtes, hétérogène et sécable, le temps d’une représentation théâtrale ou d’une présentation chorégraphique. Souligner ces deux traits donne de l’élan à l’idée selon laquelle les spectateurs constituent une forme d’existence de l’art, une matrice de construction d’un commun et une matrice de production des significations à discuter dans l’espace public. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L’enquêteur (avant de s’éclipser) : Un changement d’orientation de l’institution ne risque-t-il pas de détourner les spectateurs ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le spectateur du 5e rang (rapidement) : J’ai effectivement assisté à la régénération de Chaillot par la danse, plus étrangère à l’ordre de la voix. Des comédiens avaient jadis participé largement à révéler ses particularités. Mais, on ne vient pas seulement ici pour y chercher les mots des morts dans les mises en scène du passé – J. Vilar, A. Vitez, J. Savary, B. Wilson... Le désir déchire toujours d’y exercer aussi nos multiples manières de faire œuvre aujourd’hui, d’y partager des enthousiasmes et des contributions à l’élaboration de significations nouvelles, même dissensuelles. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- 2 -</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Lettre envoyée par une spectatrice, </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
composée à partir de ses souvenirs</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
« Dès le soir de mon premier spectacle, j’ai conçu cette lettre à toi adressée, Chaillot. Notre reconnaissance envers les vifs plaisirs que tu nous as procurés ne serait qu’un pauvre et piètre retour si elle ne s’accompagnait d’une meilleure compréhension de notre mutation de passants en spectatrices.eurs. Te célébrer, comme institution artistique, ne peut se cantonner à ne voir en toi qu’un fait architectural un peu pompeux dans lequel réserver une place pour une soirée ! Grâce à toi, nous sommes devenus ceux qui, exaltés ou patients, furieux ou déchainés après tel spectacle, préparons l’horizon d’attente des autres, tout en nous lançant dans des débats dont le mérite est d’opérer la critique de la culture du temps. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je ne sais plus très bien durant quel spectacle cela s’est passé pour moi – B. Tavernier le raconte pour un concert Duke Ellington -, mais j’ai vite compris que nous ne répondons à tes adresses que parce que nous pouvons en faire ce que nous voulons. Tu ne nous asservis pas à un opérateur imposant ce qu’il conviendrait d’entendre ou nous disant ce que nous devons comprendre. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Nous sommes aussi éloignés des images médiatiquement retenues des extrémités où le public peut se porter parfois et où, captivé ou révulsé, il peut passer avec rapidité. Car « spectateur » - de quelque scène qu’on se nourrisse – c’est à la fois une place anthropologique, historique, culturelle, une place critique et un problème notamment au vu des transformations actuelles des pratiques artistiques et des formations esthétiques.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je me souviens de quelques vers appris à l’école concernant les premiers pas du spectateur moderne : </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
« Au sein de la modernité, l’œuvre muette, </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ne chante plus la gloire de Dieu ; elle se prête, </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
À l’appréciation de tous, et implique, </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Complicité du spectateur et débat public. »</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
À partir du tissage qui lie les mots, les sons, les images, la lumière, la musique et les corps sur la scène en une maille complexe, l’oeuvre suscite des questions : comment cette œuvre me saisit-elle en spectatrice ? Quelle spectatrice veut-elle faire de moi ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
C’est donc avec joie que ma reconnaissance va à un acteur d’une émancipation culturelle dans le cadre de débats quant à l’art, au plaisir esthétique et à sa critique. Tu nous as aussi permis de vivifier la culture en nous confrontant à différentes pratiques et cultures ». </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- 3 -</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Aphorismes de l’ouvreuse de la salle Fernand Gémier, </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
recueillis au parterre et commentés par l’éditeur </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- « Je ne sais si Chaillot ne travaille pas d’abord la question du spectateur, avant même celle de public, nonobstant les problèmes liés aux services dédiés à la « relation avec le public », à l’estimation de la jauge, des normes de sécurité ou de l’accueil des personnes handicapées, élément auquel mes collègues et moi sommes attentifs. » </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- « Je crois avoir compris que la notion de public est souvent un cache misère de la question de la spectatrice ou du spectateur. En général, on examine peu la réflexion des œuvres en et par eux. Or, l’essentiel tient à la trajectoire par laquelle ils deviennent spectateurs. » </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- « Je suis choquée par ce que j’entends depuis quelques années, dans les comptes rendus ou les discussions administratives : de plus en plus souvent on parle des spectateurs en termes choquants - « les gens » -, ou en termes dévalorisants - le spectateur serait « passif », etc. ! » </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
[NB de l’éditeur : serait-ce une allusion au débat potentiel entre Alain Badiou et Jacques Rancière, tous deux intervenants, séparément, à Chaillot ? Ces deux philosophes relèvent que cette notion de passivité du spectateur est une pseudo-justification des agitations qui assaillent les metteurs en scène de nos jours. Ces derniers croient réformer le théâtre en convoquant les spectateurs sur la scène, en les interpellant, en leur imposant toutes sortes d’épreuves qui ne changent rien au rapport constitutif de l’art d’exposition. Badiou, à Chaillot, en 2013, a été radical : «Les démonstrations de ce type, destinées à sortir le spectateur de sa passivité, sont en général le comble de la passivité, car le spectateur doit obéir à l’injonction sévère de ne pas être passif» ! Pourquoi confondre «être assis» sur une chaise et «passivité» ? »] </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- « Je peux témoigner du fait que certains discours cantonnent la spectatrice et le spectateur dans une représentation dépréciée. Et du fait de ces représentations, la réception des œuvres est pensée mécaniquement. Elle aboutit à une normalisation des conduites et parfois des émotions. » </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
[NB de l’éditeur : nous supposons que l’ouvreuse, qui n’avait pas beaucoup de temps pour s’expliquer, fait allusion à l’histoire de l’art d’exposition : depuis l’aube de la modernité, c’est bien au cœur des spectacles que se joue la corrélation entre œuvre et spectateur, laquelle ne relève ni d’un rapport de cause à effet, ni d’un naturel. Les transformations du sensible induites par ce rapport n’ont rien non plus d’immédiat ou d’évident.]</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- « Je peux dire qu’en inventant la « Minute du spectateur », après le « Laboratoire du spectateur » et les « Jours de silence » à l’encontre de la lancinante cacophonie du quotidien, Chaillot montre bien que les transformations du sensible et des émotions, si elles ont lieu, relèvent surtout d’une manière de briser les évidences de la culture-alibi et non pas de la décision de libérer les œuvres de la salle ou du rapport frontal en agitant les spectateurs. »</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- « En outre des propos de Badiou [NB : cf. la note de l’éditeur ci-dessus], on peut se fier au propos de Rancière selon lequel l’œuvre d’exposition n’est pas assignable à un destin à accomplir, ni à une logique pédagogique cherchant à fabriquer un destinataire institué ; et chez le spectateur son inactivité physique n’est pas passive, n’est pas séparé d’une capacité à connaître et d’un pouvoir d’agir. » </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- 4 -</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Flash-back sur son parcours par un médiateur culturel, </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
rédigé dans le grand foyer, après un spectacle </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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Autour d’un verre : </div>
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« Quand je me suis dégagé enfin de mes études, c’est à Chaillot que j’ai rencontré pour la première fois et concrètement les théories esthétiques que l’on m’avait enseignées à l’université. Notamment celle-ci qui est essentielle : le rapport à l’œuvre d’art, ou le mode sous lequel les spectateurs font œuvre avec la proposition de l’artiste extériorisée par les comédiens – j’y ai aimé G. Philipe, J. Moreau, M. Bousquet, I. Huppert, M. Monnier, P. Bausch, H. Wang et R. Molina, parmi bien d’autres - décline des exercices du sensible – je ne suis pas partisan du dualisme âme-corps – dont la propriété est – outre une émancipation historique - une émancipation momentanée du quotidien, de l’opinion, ainsi qu’une émancipation des assignations qui débouche finalement sur la parole adressée aux autres, exposant d’autant mieux le plaisir pris. Comme si la spectatorialité d’art et de culture fonctionnait sur une double articulation : articulation à l’œuvre et articulation aux autres. </div>
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<br /></div>
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Chaque fois que j’interviens dans une école ou une entreprise pour parler de Chaillot, je perçois qu’il faut éviter de parler de la place du spectateur et faire plutôt valoir un art du spectateur, au sein duquel le/la futur(e) spectateur.trice devienne sujet de son jugement. Ce déplacement de la place du spectateur à un art du spectateur et au pouvoir de parler des oeuvres permet de mettre en avant les chemins sensibles par lesquels passent la constitution d’une subjectivation et celle d’une nouvelle manière de s’émanciper en retraduisant sans cesse les propositions artistiques portant sur le sens de l’existence, individuelle et collective, dans l’expérience de l’existence. » </div>
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<br /></div>
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Il boit une gorgée et reprend : </div>
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« De mon point de vue, Chaillot ne cesse d’en être l’occasion. Chaque année, il est passionnant de déchiffrer les inquiétudes et préoccupations des artistes qui, malgré la singularité des démarches, dessinent des axes lisibles dans le programme global. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Quant au public de Chaillot tel que je le perçois et le fréquente ? De cette nef, actuellement vouée à la danse, qui démultiplie les surfaces et offre des volumes que sons, vidéos, corps et mots viennent habiter – même si on danse moins dans le lieu, qu’on ne danse le lieu -, il fait l’espace de sa mutation. Selon une étude publiée récemment, un public, ce n’est pas un donné préexistant, c’est un résultat, toujours à recommencer. Le public n’est pas, il devient, sans fin. Ce public en devenir esthétique se réalise dans l’adresse indéterminée à chacun et la publicité qui ne constituent pas des perversions ou des vices de l’« art d’exposition », non plus que les applaudissements qui ébranlent la salle ne sont frivoles » </div>
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<br /></div>
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Il conclut, insinuant : </div>
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<br /></div>
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« Nous n’avons aucune raison d’enfermer le public dans une aliénation, une impuissance, la bêtise, l’inculture, etc. Même si, éventuellement, nous en avons des raisons, relatives aux conditions de l’exercice esthétique aujourd’hui, mécanisé en fascination. » </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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<br /></div>
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- 5 -</div>
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<br /></div>
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Copie d’un appel, affiché dans le hall de Chaillot, pour participer à un projet d’ouvrage intitulé « La folie de Chaillot »</div>
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« Recherche 5 spectateurs/rédacteurs (s’inscrire) sur les thèmes suivants :</div>
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Chapitre 1 : L’esthétique à Chaillot </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Recherchons un familier de Chaillot susceptible d’expliciter en quoi les changements actuels d’options esthétiques : immersion, participation, performance, nouvelles formes de narration au théâtre et en danse, changent l’appropriation des arts par le public, et quels sont les souhaits des futurs spectateurs. </div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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Chapitre 2 : Les publics à Chaillot </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
...un auteur-spectateur pouvant décrire les « absents » de Chaillot : celui qui n’envisage pas de s’y rendre, celui qui n’en connaît pas l’existence, celui qui réside sur la lisière ou en marge des habitués, et celui qui se bat pour une autre conception des arts et de la culture. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Chapitre 3 : Chaillot et la société </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
...un spectateur commentant le fait que les arts décident de processus qui ne peuvent empêcher les drames sociaux et politiques, ni sauver qui que ce soit, ni ramener les morts à la vie, ni rendre justice aux victimes... mais peuvent émanciper les spectateurs plutôt que les rendre conformes. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Chapitre 4 : La transmission à Chaillot </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
...un spectateur qui n’adhère pas à la culture crépusculaire du temps, voulant imposer aux institutions culturelles la vocation de restaurer des valeurs, une identité culturelle ou un lien social. Si transmission il devait y avoir elle ne saurait consister à interdire au destinataire de transformer ce qui est transmis. Transmettre, ce serait plus exactement rendre possible des écarts et des débordements, réinventer en réfutant les assignations dans les corps. </div>
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<br /></div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Chapitre 5 : L’actualité à Chaillot </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
...un spectateur se posant le problème suivant : en marge de la démocratisation et de la démocratie culturelles, n’y a-t-il pas une action à conduire à l’égard de ceux qui attentent aux arts, soit par ressentiment envers ce qui se situe en dehors de leur sphère habituelle, soit pour crier leur désespoir, soit par volonté de terroriser. Est-il pertinent d’affirmer qu’ils viennent rompre la certitude ancrée dans notre histoire de l’irréversibilité du mouvement d’éducation esthétique de l’humanité ? Ne fragilisent-ils pas du moins les appareils esthétiques dont l’esprit démocratique nous a dotés. » </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Épilogue</div>
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<br /></div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Les jugements de ces spectatrices.eurs ne constituent un panorama ni du répertoire de Chaillot, ni de la diversité des publics. Aideront-ils cependant la jeune génération à adhérer à l’excitante pluralité des tendances artistiques du moment ? Quoi qu’il en soit, ils dégagent un portrait lucide des efforts et des plaisirs du devenir spectateur. Sans débat, sans questionnement, sans échange, comment spectateurs et publics culturels peuvent-ils survivre ? </div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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</span>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3670406981807927500.post-76048062023995144622018-01-01T09:02:00.000+00:002018-01-09T09:03:31.950+00:00Deutscher Buchpreis <div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Robert Menasse wurde von der Jury zum Sieger des Deustchen Buchpreises gekürt. Anhand vieller Erzählstränge entwirft der 63-J¨hrige Autor in seinem Buch « Die Huaptastadt » ein schillerndes Bild der EU-Bürokratie. Seine Beschreibungen der Charaktere wirken treffend. Auch die Winkelzüge der Schweinemarktlobbyisten, die nach China drängen, lesen sich sehr wirklichkeitsnah. Doch die Handlung trägt in vielem auch sehr skurrile und satirische Züge. Das Ganze gipfel im verrückt anmutenden Vorschlag eines österreichischen EU-Beamten, zu den « Jubilee »-Feierlichkeiten der EU-Kommission Auschwitz in den Mittelpunkt zu stellen. Denn Schliesslich sei das Vernichtungslager der Nationalsozialisten auch sozusagen Ursprung der europäischen Idee. Farce oder Tragikomödie : All dies ist Menasses Buch.</span></div>
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Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3670406981807927500.post-10739419210605858312017-04-06T18:29:00.000+01:002017-10-30T19:29:10.186+00:00Editorial<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><b><br /></b></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><b><br /></b></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><b>1 – Un nouveau New Deal au coeur de mouvements sociaux inédits</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="color: yellow;">Eine neue New Deal ?</span></span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="color: yellow;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Drei Jahrzehnte lang hat der Zauber gewirkt. Drei Jahrzehnte lang hat die Menschheit an jenen Segen geglaubt, den die Globalisierung mit sich bringen würde. Am Ende nutze es allen, wenn Vorschriften Fallen, Konzerne weltweit präsent sind, die Banken sehr viel Geld haben, wenn es Steuerparadise gibt und Regierungen möglichst wenige stören. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Doch die Zeiten haben sich geändert. Vor zehn Jahren begann jene mächtige Finanzwelt zu Kollabieren, die als Hohetempel der Marktgläubigkeit galt, dann aber von Sparbuchhaltern gerettet werden musste. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Zusammengebrochen ist damit auch der Mythos der sich selbst regulierenden Märkte. Zutage tritt stattdessen ein immer stärkerer Unmut, getragenn von diffusen ängsten, Halbwissen und berechtigter Ablehnung bestimmter Mechanismen. Es ist eine Hochzeit für Menschenfänger und Autoritäre. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Derzeit herrscht ein Vakuum, da hilft auch kein Ausbessern im Detail. Was die Welt braucht, ist ein neues Leitmotiv. Und zwar bevor Populisten aller Couleur dieses Vakuum füllen und die Meschen gegeneinander aufbringen. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: yellow; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Die Zeit drängt. </span><br />
<span style="color: #eeeeee; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #eeeeee; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Repris du Spiegel, Thomas Fricke </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><b>2 – Des mouvements sociaux profonds </b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Tandis qu’en France, les analyses du vote à la dernière élection présidentielle montre que le socle de la société est en train de bouger fortement. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Un livre récent : </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Lévy, Jacques, Ogier Maitre, Jean-Nicolas Fauchille et Ana Póvoas (dirs.). 2017. </span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><i>Atlas politique de la France</i></span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Paris : Éditions Autrement.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Montre qu’on pourrait lire le résultat de l’élection présidentielle de 2017 comme une sorte de révolte, menée au nom de l’intérêt public, de ceux qui produisent contre ceux qui reçoivent sans produire. Avec le « système » « gauche »/« droite », il était difficile de critiquer la conservation des privilèges statutaires, chaque « camp » s’employant à défendre une part de ces corporatismes d’État. En acceptant de parler clair, les forces les plus dynamiques dans l’économie et la culture ont décidé de barrer la route à des groupes sociaux tétanisés par l’échec ou la peur et prêts à empêcher les autres d’avancer. Le « peuple » de 2017 – la majorité des deux tiers du 2e tour de la présidentielle –, c’est aussi celui du 11 janvier 2015, qui renvoie dos à dos le communautarisme islamiste et le communautarisme nationaliste français. Ce sont les mêmes qui, à Paris, ont réalisé la plus grande manifestation de l’histoire de la ville et ont voté à 90% pour Emmanuel Macron. La carte qui oppose le vote Macron au vote Le Pen rend compte de ces deux conceptions, l’une qui subordonne l’ensemble de la vie sociale à une allégeance nationale monoscalaire, l’autre qui s’appuie sur le concept de société des individus et fédère de multiples identités spatiales, de la ville au monde. En tant que clivage entre modèles de société, cette antinomie est substantielle ; elle s’exprimera encore avec une grande force géographique. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Ce qui restait d’appartenances communautaires s’est progressivement effrité : les genres, les âges, les familles, les classes et les castes, les corporations, les petits pays et les vieilles régions, l’État et les institutions religieuses existent toujours, mais l’étau qu’ils appliquaient sur les individus s’est desserré. L’allégeance à un groupe non choisi, qui était encore il y a cinquante ans un lien social essentiel, est devenu un problème, parfois une angoisse, signe que désormais le grain de base de la société est bien l’individu et le cadre fondamental du vivre-ensemble, la société (Elias 1991).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<br />Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3670406981807927500.post-73778767753028536842017-04-05T19:06:00.000+01:002017-10-30T19:25:26.616+00:00Migrations<div>
<span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; text-align: justify;">Archéologie des migrations</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<div>
<b style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Christian Ruby</b></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">----------------------------------------------------------------------------------------</span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br />Cet ouvrage rédigé par Dominique Garcia et Hervé Le Bras (dir., Paris, La Découverte, 2017) concerne d’autant plus les européens, pour ne pas dire le monde entier, qu’il ne se contente pas du dépouillement théorique de la notion de migration – ce à quoi il procède aussi – mais entreprend l’étude de nombreuses migrations de ladite préhistoire aux Grecs, des Étrusques au Bantoustan, de l’immigration scandinave à la diaspora africaine, pour ne citer que ces explorations et enquêtes conduites, ici, par des auteurs qualifiés internationaux. <br /><br /> Concernant la question même de la migration (définition et mise en œuvre), les auteurs de cette Archéologie des migrations soulignent que le terme est récent, en langue française en tout cas (et en dehors du cas de la migration des âmes). Mais surtout, il se heurte à un présupposé : auparavant, c’est-à-dire finalement, avant son usage récent, les grands auteurs insistent plutôt sur l’immobilité des populations, quand l’esprit nationaliste ne vient pas insister de manière assez trouble sur l’identité nationale articulée à « origine » et « population originaire ». Déjà Adam Smith, mais aussi Montesquieu, et bien d’autres, tentent de prouver que l’homme est difficile à remuer et à déplacer. À dire vrai, on se demande si ce parti pris n’est pas nécessaire dès lors qu’on veut défendre l’idée d’une extension commercial, mais alors il faut lire les textes de référence à contrario de ce qu’ils démontrent. La théorie des climats de Montesquieu pense l’adaptation des hommes au climat du lieu qui les a vu naître et grandis. Dès lors, transplantés ailleurs, leur esprit se dissout. Et que dire des mille considérations sur les paysans, ces hommes qui ne quittent jamais leur terre, etc. Fiefs, villages, terre, foyer font ainsi bon ménage pour « prouver » qu’il existe deux types d’humains : les sédentaires et les migrants. Les sédentaires étant valorisés et les migrants relevant quasi d’une « nature étrangère ». <br /><br /> Dans l’Europe du XIX° siècle, les nationalismes ont rendu possible l’utilisation dévoyée d’un grand nombre d’ethnonymes (Goths, Celtes,...) empêchant de comprendre les modes migratoires internes à l’Europe, et projetant les migrations chez les « autres ». Les concepts de civilisation et de culture, dans certains usages ont conduit à des dérives raciales qui ont servi à partager les sédentaires et les migrants, les autochtones et les immigrants, etc. <br /><br /> Il fallait aussi rappeler que « migration » peut se comprendre de deux points de vue : la région d’où l’on part et la région où l’on arrive (émigration, immigration). Mais dans tous les cas, cela ne suffit pas à distinguer, hors champ du nationalisme, les mouvements de colonisation, les expéditions guerrières, les échanges commerciaux, les potlatch, les échanges matrimoniaux, les diffusions de techniques nouvelles, etc. <br /><br /> Les Paléontologues contribuent aussi à déplacer le concept de migration. Ils montrent que le genre Homo est le seul singe migrateur. Ce genre brise la dépendance au monde des arbres. C’est ainsi que se met en place l’expansion de notre espèce, depuis l’Afrique. Ces migrations s’accomplissent en bateau et en radeau, par cabotage ou de manière hauturière. La formation de plusieurs humanités et la rencontre entre ces formes se déroule sur toute la surface de la terre du fait de ces migrations. <br /><br /> La recherche spécifique en Europe montre que cette terre est depuis longtemps une terre de migration. La paléogénétique aide à comprendre les lignes de force de ces migrations. Ce qu’il faut donc expliquer est donc moins la migration que la sédentarisation des migrants. L’ère de la paléogénomique a mis en évidence que les premiers paysans anatoliens ont colonisé l’Europe. D’ailleurs, les données paléogénomiques attestent une migration massive des populations des steppes vers l’Europe centrale, à l’âge du Bronze, et elles semblent coïncider avec un scénario linguistique qui ferait remonter l’expansion des langues indo-européennes à cette époque, et à une origine anatolienne des langues indo-européennes. <br /><br /> Plus largement, si jadis on a pu soutenir l’idée que les différentes populations actuelles étaient issues de formes archaïques locales dans les différentes régions du monde, l’origine africaine récente des hommes modernes s’est aujourd’hui largement imposée. Ensuite, alors que l’Europe orientale voit le remplacement des populations néandertaliennes s’opérer rapidement, plus à l’ouest, ces groupes persistent encore pendant des millénaires. Les auteurs de cet ouvrage collectif, par ailleurs issu d’un colloque de l’Inrap, exposent ces questions avec clarté. Les migrations humaines se sont poursuivies durant au moins deux millions d’années, à la fois à l’intérieur et au dehors du berceau africain, les humains devenant l’espère mammifère dominante et universelle. Des cartes dont il importe de faire la lecture précise étayent ces données. <br /><br /> La modestie des chercheurs en ces matières est aussi caractéristique. Ils n’hésitent pas à désigner des zones de recherche inachevées, ou des questions en suspens. Seule certitude : il faut cesse de se laisser empêtrer dans les nationalismes (ethniques, culturels, raciaux, linguistiques, etc.). <br /><br /> Cet ouvrage est, comme on l’entend, central tant pour ceux qui veulent savoir où en sont les recherches actuellement, que pour ceux qui veulent s’attaquer aux mythes qui parcourent encore de nombreuses consciences, et des discours politiques. <br /><br /><br /> </span>Unknownnoreply@blogger.com