20100401

Bibliographie sur/des européens.

Le Spectateur Européen
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Quelques ouvrages à recommander, portant sur les européens.

1 - Im Buch "Wir Europäer" von Matthias von Hellfeld finden Sie weitere Informationen über Europas Weg zu Freiheit und Demokratie.
2 - Erschienen ist "Wir Europäer, der schwierige Weg zu Freiheit und Demokratie" im J.H.W. Dietz Verlag, erhältlich für 14,80 Euro. (ISBN: 978-3-8012-0387-0)

3 - Generation 89 : Psychogramm einer Generation. Realisation: Simone Hüls; Redaktion: Alexander Freund. Über : www.dw-world.de/dw/0,,12543,00.html

4 - Hinterland, Feridun Zaimoglu, Kiepenheuer & Witsch Verlag, 2009.

5  - We are l’Europe, Jean-Charles Massera, Paris, Verticales, 2009.

6 - La ruée vers le global, Le Débat, Ecrire l’histoire du monde, Collectif, Gallimard, 2009.

7 – Les Nouvelles frontières de la société française, Didier Fassin (dir), Paris, La Découverte, 2009.



3 - Generation 89 : Psychogramm einer Generation. Realisation: Simone Hüls; Redaktion: Alexander Freund. Über : www.dw-world.de/dw/0,,12543,00.html
Der Fall der Berliner Mauer, die Öffnung des Eisernen Vorhangs, das Ende des Kalten Krieges – das Jahr 1989 mit seinen gewaltigen politischen Umwälzungen war nicht nur für die Deutschen und Europäer ein Schicksalsjahr: In China machte das Militär mit dem Massaker auf dem Platz des Himmlischen Friedens alle Hoffnungen auf Öffnung und Demokratie zunichte. Die Sowjetunion zog indessen ihre Truppen nach zehn Jahren aus Afghanistan zurück, Frieden hat das Land trotzdem nicht gefunden. Im Iran starb Ayatollah Khomeini, der zehn Jahre zuvor die Islamische Revolution angeführt hatte. In Chile wurde das seit 1973 herrschende autoritäre Regime abgewählt und die Demokratie wiederhergestellt …        20 Jahre sind seit dem Schicksalsjahr 1989 vergangen – aber was wissen die heute 20-jährigen überhaupt noch von den historischen Ereignissen? Wovon träumen sie, wovor haben sie Angst? DW-Radio/DW-WORLD.DE zeichnet ein Psychogramm der Generation89 mit Beispielen aus Ost- und Westdeutschland, aus Polen, Bulgarien und Rumänien, aus Afghanistan, dem Iran, aus China und Chile.
4 - Hinterland, Feridun Zaimoglu, Kiepenheuer & Witsch Verlag, 2009.
            Mit seinem neuen Roman, Hinterland, nimmt Feridun Zaimoglu den Leser mit auf eine Reise, die von den Metropolen Osteuropas bis auf eine Insel in der Nordsee führt, von Prag nach Berlin, Istanbul, Ankara, För und zurück. Im Mittelpunkt stehen Ferda und Aneschka, die sich in Prag gefunden haben, aber immer wieder trennen, um ihren eigenen Weg zu gehen. Elmar Krekeler, Die Welt : « Hinterland ist ein transeuropäisches Liebeswirwarr, ein Geschichtengeflecht, ein Märchenwald, ein Trostbuch ».


5 - We are l’Europe, Jean-Charles Massera, Paris, Verticales, 2009.
« We Are l’Europe vient d’un constat : l’imaginaire collectif de la petite bourgeoisie blanche occidentale, son rayonnement, ses certitudes, ses représentations d’elle-même, tout part en couilles. Vu la tournure que ça prenait, c’est plutôt une bonne chose… » Après We are la France, Jean-Charles Massera et Benoît Lambert démontent les nouveaux dispositifs idéologiques et comportementaux pour en extraire des portraits d’une profonde humanité.
Ça parle de quoi, Massera ? De l’époque, à coup sûr. Mais en disant cela, on n’a pas dit grand-chose. Tout le monde, finalement, parle de l’époque. Les journalistes, les politiques, les publicitaires, les psychologues, les économistes, les sociologues, les philosophes, les sportifs, les chanteurs, les directeurs des ressources humaines… : autant de discours concurrents (ou complices, selon les cas) qui prétendent capter l’air du temps.
Jean-Charles Massera, lui, ne rajoute pas sa petite analyse personnelle à celles qui s’affrontent déjà dans l’espace public. On pourrait dire au contraire que tout son travail d’écriture consiste à travailler de l’intérieur les discours déjà produits, pour les faire bégayer. Massera a lancé une guérilla burlesque et dévastatrice au sein même des langues officielles (dépêches journalistiques, mots d’ordre publicitaires, discours politiques, analyses d’experts…) en confrontant toujours le point de vue hyper-global depuis lequel elles s’élaborent (le village-monde) à la situation hyper-locale de leurs destinataires (les caissières de Mâcon, les cadres de Suresnes ou les ouvriers de Sochaux). À preuve ses titres-slogans, dans lesquels l’anglais, nouvel esperanto mondial, télescope souvent le français « bien d’chez nous » (United emmerdements of New Order, United problems of coût de la main d’œuvre, All you need is ressentir, We are l’Europe) Du coup, Massera démonte patiemment (et parfois violemment) nos mythologies contemporaines, et les nouveaux dispositifs d’aliénation sur lesquels elles prolifèrent.
Mais son travail ne rejoint pas pour autant les discours de dénonciation ambiants, tels que les médias les répercutent. Pour lui, il s’agit moins de dénoncer les coupables que de se demander « comment font les gens ». Car les effets d’imposition symbolique et matérielle engendrent toujours des stratégies de résistance, même ténues, même invisibles, de la part de ceux qui les subissent. Et les gens, même dominés, même écrasés, bricolent des réponses, des usages et parfois des plaisirs à partir de « toute la merde qu’ la télé veut nous faire avaler ». De là cette revendication d’une esthétique du « faire avec » dans le travail de Massera, qui n’a rien à voir avec une quelconque résignation aux nouvelles règles de la domination. S’il s’agit bien de construire un discours critique sur les nouveaux dispositifs idéologiques « soft » qui envahissent tranquillement les existences, il s’agit aussi d’être attentif à des « manières de faire » à partir des environnements immédiats de nos vies. Quel air respirons-nous, et qu’est-ce que ça nous fait ? Qu’est-ce qu’on fait avec la variété, avec la pub, avec le sport, avec la télé ? Où plutôt : comment ça marche, et qu’est-ce qu’on fait avec ?
Benoît Lambert (source Internet).

6 - La ruée vers le global, Le Débat, Ecrire l’histoire du monde, Collectif, Paris, Gallimard, 2009.  
Depuis quelques temps dans les séminaires, colloques et conversations d’historiens, on n’entend plus parler que de la World History, de la Global History ou pour ceux qui s’aventurent à la traduction, « l’histoire globale », « l’histoire du monde » ou même « l’histoire-monde », expression utilisée en particulier par Olivier Pétré-Grenouillot. L’engouement un peu extatique peut agacer. Les effets de mode, ou plus rustiquement, de légitimation académique par l’importation des derniers gadgets  intellectuels made in USA, ne sont sans doute pas pour rien dans cette ruée vers le global. Par ailleurs, le sentiment du fameux « village planétaire », la révolution des communications, l’impression d’un monde où les dynamiques d’interdépendance se renforcent, tout cela explique en partie l’émergence de cette notion dans le paysage historiographique des dernières années.  Certains font la moue : où a-t-on vu que notre monde permet des circulations plus simples ? Pour qui ?  Les sciences sociales ne sont pas obligées d’adopter le point de vue de riches touristes occidentaux  . De plus, le fait que ce courant d’histoire globale vienne du monde universitaire anglo-saxon complique l’affaire d’un zest d’orgueil intellectuel national offensé en France.Après les Annales   et la Revue d’histoire moderne et contemporaine  , Le Débat s’empare à son tour de cette « histoire du monde » afin d’y voir un peu plus clair. La première partie du numéro s’attache à en dresser la généalogie, à en cartographier le champ de recherche et à la distinguer du genre ancien des histoires universelles ; une deuxième partie donne de la chair empirique à ces réflexions théoriques en publiant quelques articles traduits d’historiens américains pionniers de la discipline - William  H. Mc Neill, Marshall G. S. Hodgson - de la deuxième génération - John H. Elliott ou Immanuel Wallerstein - et d’historiens français associés à ces problématiques comme Serge Gruzinski. Enfin, une troisième partie est ouvertement critique avec les contributions de l’anthropologue Alain Testart et du politologue et africaniste Jean-François Bayart qui instruit une accusation très nourrie à l’encontre des postcolonial Studies allergiques, selon lui, à l’ambivalence fondamentale de la situation coloniale. La lecture de ce dossier, riche car polyphonique, donne une idée concrète de la très grande diversité des résultats que produit l’histoire dite globale, de sa réflexivité intense, des lourdes incertitudes sémantiques qui pèsent sur la compréhension de sa définition et de ses effets politiques chargés.

7 – Les Nouvelles frontières de la société française, Didier Fassin (dir), Paris, La Découverte, 2009.

            Par un remarquable paradoxe, à mesure qu’elles s’ouvraient en interne à la circulation des biens et des personnes, les frontières de l’Europe se sont refermées aux étrangers, désormais indésirables, en provenance des pays non communautaires. Avec les restrictions ainsi imposées aux flux migratoires, se dont développées des législations et des dispositifs de plus en plus répressifs, incluant la dissémination de lieux d’exception tels que les zones d’attente pour personnes en instance, les centres de rétention pour les étrangers, et les camps de réfugiés aux portes de l’Europe.
            Mais parallèlement, une autre réalité, moins perceptible, s’est traduite par la constitution de frontières à l’intérieur de l’espace national français, par exemple : qu’on les qualifie de raciales, ethniques ou religieuses, elles définissent des lignes de partage que la reconnaissance tardive des discriminations et la montée de revendications minoritaires ne permettent plus d’ignorer.
            Ce deux mouvements par lesquels se cristallisent les frontières extérieures et les frontières intérieures, la question de l’immigration et l’enjeu de la racialisation, sont étroitement liés.
            Cet ouvrage restitue une recherche conduite durant 4 ans par une équipe de 24 sociologues (Matina Avanza, Eric Fassin, Stéphane Beaud), anthropologues (Jérôme Valluy), historiens (Gérard Noiriel), politistes, juristes, psychiatres et psychanalystes.