La Constitution de l'Europe,
Zur Verfassung Europas, Ein Essay.
Zur Verfassung Europas, Ein Essay.
----------------------------------------------------------------------------------
Gäbe es den Europas Verfassung nicht, müsste
man ihn erfinden.
Unvollendete Wende ! Europas Verfassung oder einen neuen
Vorstoss für eine bessere finanzpolitische Überwachung in den EU ? Europas
Verfassung, das ist ein sicheres Konzept für einen Aufstand der Bürger. Jürgen
Habermas sprach sich für die Stärkung der aktiven Bürgergesellschaft aus.
Engagierte Bürger unterstürzten die parlamentarische Demokratie und gleichen Mängel
aus. Ist es eine deutliche Kampfansage ? Es scheint es : gegen die
Spekulation, und die Blase die leben von der Spekulation, und die ist überall
im spiel. Einzige Alternative : die politische Union. Dass es sehr
wahrscheinlich ein Klassiker werden will, hat sich ja herumgesprochen. Europa
ist mehr als der Euro ! Aber bleibt nicht nur eine Frage von Krieg und
Frieden (Helmut Kohl).
Filozofun son
kitabi - – La
constitution de l’Europe, Zur Verfassung Europas (Paris, Gallimard,
2012) – Avrupa ile ilgili gelisen dusunceleri ortaya koyuyor. Avrupa ile ilgili
onemli kararlarin alindigi su donemde, antidemokratik trajektuarlari
sorgulamayi, gelisen olaylari arastirmaktan veya kurcalamaktan cekinmemek
gerekiyor. Habermas dusuncesini temel bir fikir uzerine kuruyor – Avrupa
yalnizca ortak bir pazar ile kisitlanamaz, Avrupa siyasi olarak organize olmus
dunyaca bir toplum olusturmasi gerekiyor.
The philosopher’s last book – The Constitution of Europe (Paris,
Gallimard, 2012) – highlights the various thought processes regarding Europe,
at a time where important decisions must be made. We must not fear, as we
study the situation, of reanalyzing certain questions that were not resolved by
non-democratic answers, as capitalism seeks to reorganize through its taxpayers…Habermas
opts of a principle around which he articulates his thought: Europe, which is
not reducible to solely intra-Union free exchange markets, contributes a
decisive step to creating a politically constituted world society.
El último
libro del filósofo - La constitución de Europa, Zur Verfassung Europas (Paris:
Gallimard, 2012) - arroja alguna luz sobre la práctica de pensar en Europa, en
un momento en que debe tomar decisiones importantes . No tengas miedo de mirar
realmente en la observación de la situación para desarrollar o re-elaborar los
temas que no fueron abordadas por las directrices que no cumplan con las
opciones verdaderamente democráticas, a pesar de que el capitalismo requiere
que los contribuyentes se reproducen y reorganizen .... Habermas adopto inmediatamente el
principio en torno al cual gira a su alrededor: Europa, que no es reducible al mercado
libre comercio dentro de la Unión Europea , esocontribuye a definir un paso
decisivo hacia una sociedad mundial políticamente constituida.
L’ultima opera del
filosofo, intitolato La costituzione dell’Europa, Zur Verfassung
Europas (Paris, Gallimard, 2012), getta un po’ di luce sull’esercizio
del pensiero europeo durante un periodo nel quale essa era chiamata a prendere
decisioni importanti. Durante l’osservazione della situazione, non dobbiamo
temere di cercare, ,di elaborare o rielaborare delle domande che non sono ancora
state risolte sotto un aspetto democratico, mentre il capitalismo ha bisogno di
contribuenti per riprodursi e riorganizzarsi…. Habermas adotta improvvisamente
un principio attorno al quale articola il suo proposito: l’Europa, che non si
riduce al mercato di libero scambio intra-Unione Europea, contribuisce a
definire un passo decisivo verso una società mondiale costituita politicamente.
Nous n’entrerons
pas dans l’exposé de toute la philosophie politique de Jürgen Habermas,
philosophe allemand contemporain, célèbre dans le monde entier pour avoir défendu
avec constance les principes de la démocratie. Ce n’est pas tout à fait le
moment de procéder à un tel examen qui demanderait plus d’approfondissement. En
revanche, le dernier ouvrage du philosophe – La constitution de l’Europe, Zur
Verfassung Europas (Paris, Gallimard, 2012) – jette quelques lumières sur
l’exercice de la pensée concernant l’Europe, à l’heure où elle doit prendre des
décisions importantes. Il ne faut effectivement pas craindre de chercher au
cours de l’observation de la situation à élaborer ou réélaborer des questions qui
n’ont pas été résolues par des orientations qui n’empruntent pas vraiment à des
options démocratiques, alors même que le capitalisme qui a besoin des
contribuables pour se reproduire et se réorganiser....
Habermas adopte
d’emblée un principe autour duquel il articule son propos : l’Europe, qui
n’est pas réductible au marché de libre-échange intra-Union européenne,
contribue à définir un pas décisif vers une société mondiale politiquement
constituée.
Considérant que
nous sommes sortis de l’époque du capitalisme intégré au cadre national, et
passés dans l’ère des marchés mondialisés, il convient de repenser la démocratie
européenne. L’Union européenne, compte tenu de ses partis pris, s’oppose-t-elle
désormais à la démocratie ? Est-ce qu’une collaboration
intergouvernementale, même renforcé, peut se substituer à l’interrogation des
peuples ? Ne devrions-nous pas passer d’une Europe de gouvernement à une
Europe de la « gouvernance » ? D’ailleurs, le développement de
l’insécurité sociale devant la déconnection des nations et des marchés
n’impose-t-il pas de s’emparer à nouveau du Traité de Lisbonne et d’en
accentuer la forme de démocratie transnationale ?
Certes, l’idée
d’un déséquilibre entre les impératifs du marché et la capacité de régulation
de la politique n’est pas nouvelle : « La dynamique économique de la
société mondialisée n’a cessé de creuser, depuis maintenant plusieurs décennies,
un déficit démocratique déjà présent antérieurement » (p. 77). Néanmoins, les
solutions à donner à ce problème sont diverses : depuis le replis vers la
nation jusqu’au fédéralisme exécutif, et à la constitution des Etats-Unis
d’Europe.
Habermas, lui,
croit surtout en la vertu humanisante et civilisatrice du droit (p. 17, 72, 86,
100). L’idée est classique, elle nous vient en droite ligne du XVIII° siècle,
mais elle est renouvelée ici, et porte sur une situation différente. L’enjeu
serait désormais le suivant : la capacité du droit à amplifier la démocratie
à l’encontre, notamment, du style actuellement le plus courant, le
gubernativo-bureaucratique. Référant d’abord aux arrêts de la Cour de Justice
européenne (p. 88), Habermas insiste sur la primauté du droit européen, et
notamment sur un de ses traits largement laissé de côté : la disposition
des Etats membres à accéder concrètement aux requêtes de tous les citoyens est
un impératif au regard de l’égalité de traitement qui leur est due.
Accéder à ce
droit, engage une bataille sur laquelle la perspective de Habermas est fondée :
il est urgent de se battre contre la réduction du citoyen européen actuel à n’être
qu’un spectateur indifférent d’une politique par laquelle il n’est plus concerné,
car elle a été confisquée. Le droit de niveau européen requiert cependant une
instance de décision ultime qui n’existe pas en Europe, de nos jours, puisque
les chefs d’Etat s’arrogent les pouvoirs, sans se plier à la consultation du
Parlement européen. Pour sortir de cette situation, il faut donner le première
place au bloc de constitutionnalité européen par rapport au bloc de chacune des
légalités locales. Ce qui signifie aussi : restaurer les droits du citoyen
comme acteur.
Cette balance
entre l’acteur et le spectateur est assez judicieuse, si elle permet de
comprendre qu’en attribuant aux citoyennes et citoyens européens la seule
posture de spectateurs, ils se muent en spectateurs indifférents, en simples
consommateurs de la dimension européenne. Alors qu’en reprenant leur place
d’acteur, ils deviendront d’excellents spectateurs, susceptibles aussi de mieux
observer ce qui ne fonctionne pas en Europe.
De toute manière, écrit
l’auteur : « La communauté instituée par traité international s’est
transformée en une union politique de durée indéterminée. En introduisant la
citoyenneté de l’Union, en faisant expressément référence à un intérêt général
européen et en dotant l’Union de sa propre personnalité juridique, les traités
se sont transformés en un socle destiné à supporter une entité commune
politiquement constituée » (p. 93).
C’est ici que se
manifestent toutes les ressources des élaborations antérieures de l’œuvre de
Habermas. Il emprunte à ses propres travaux quatre armes dont il convient de préciser
la teneur.
D’une part, il
souligne à nouveau que l’Europe ne saurait s’accomplir, cette fois, au niveau
des citoyennes et des citoyens, si chacun d’entre eux, à partir de son cadre
national, ne fait pas l’effort nécessaire pour se familiariser avec les points
de vue des citoyens de tous les autres Etats. Rappel d’autant plus central que
trop souvent les européens vivent surtout positivement le déplacement sans
passeport, sans se poser de questions sur les passages de frontières
(culturelles) et les différences de mœurs et de culture, encourageant ainsi,
sans s’en préoccuper, une sorte de négligence locale dommageable à la compréhension
de différences essentielles à l’idée européenne. Cet effort devrait d’ailleurs
permettre de constater « que les solutions envisagées et les arguments se
rencontrent en dépit des frontières nationales ».
D’autre part, il
indique que le minimum exigible dès maintenant est la restauration des rapports
de solidarité entre les citoyennes et les citoyens, tant intra-européenne
qu’extra-européenne. Ce qui lui permet de ressaisir ses propositions précédentes :
organiser l’Europe, à la fois, de manière interne (nouveaux liens
constitutionnels et des députés à la hauteur des enjeux (p. 58)), et de manière
externe, en accentuant le cosmopolitisme.
D’un autre côté,
l’Europe est en train de passer un cap. Elle est en train de dépasser le vieil
objectif de sa propre fondations : rendre impossible la guerre en Europe.
C’est d’ailleurs un point qui mérite discussion, puisqu’il « n’est pas
rare, dans la crise actuelle, d’entendre poser la question suivante :
pourquoi faudrait-il, après tout, perpétuer l’Union européenne et poursuivre ce
vieil objectif d’une « union politique toujours plus étroite », dès
lors que le mobile qui y a présidé est devenu caduc » (p. 67). Désormais, une
nouvelle orientation s’agrège à la précédente : tout a été constamment mené
par-dessus la tête de la population (p. 55). Il en résulte qu’on « ne peut
pas dire qu’un mouvement social en faveur de l’Europe soit dans l’air en ce
moment » (p. 62). En conséquence, l’Union européenne ne pourra se
stabiliser à long terme que si, sous la contrainte des impératifs économiques,
elle franchit les étapes nécessaires à la coordination d’une politique à la
mesure de ces impératifs (p. 84).
Enfin, il se place
dans l’optique de Immanuel Kant (p. 67). A savoir, dans l’optique d’une constitutionnalisation
du droit international, ouvrant un chemin vers un Etat de droit cosmopolitique.
Le profil de Kant est parfaitement adéquat à cette idée selon laquelle
finalement l’état des choses politiques en Europe se range sous la figure du
minorât imposé aux citoyens (p. 57).
Avec de telles présuppositions,
Habermas n’a guère besoin de disséquer la crise financière outre-mesure. Il lui
suffit de considérer l’ombre énorme projetée pas le déficit d’Europe sur la
situation actuelle. Il n’y a plus qu’à déduire du propos qu’il nous faut plus
d’Europe. La crise révèle une erreur de construction : L’Union n’a pas été
dotée de la capacité d’action politique. Il est urgent de nous doter d’une politique
commune et d’exiger que les Etats ne continuent plus à ne viser que leurs intérêts
nationaux (p. 10, 51).
Il faut même
instituer un acteur de la taille de l’Union pour se battre contre une finance
qui a changé d’échelle.
Et pour amplifier
encore la démarche, Habermas, après avoir fait de l’élaboration d’un droit
européen un point d’appui pour la constitution de l’Europe, propose d’édifier à
partir de lui l’architectonique d’une entité politique commune, supraétatique
et en même temps démocratique. Comment avancer dans cette voie ? En réempruntant
le chemin de la démocratie, c’est-à-dire en tissant les liens nécessaires entre
le parlement européen et Bruxelles, et en refusant la mise sous tutelle des
citoyens européens. Traiter les citoyennes et les citoyens européens en
majeurs, voilà la tâche !
Tâche d’autant
plus exaltante qu’elle pourrait présider à la définition, bientôt, d’une
communauté cosmopolitique des Etats et des citoyens du monde. Ce dont nous
aurons à reparler.
On pourrait dire,
avec Habermas, qu’une ruse de la raison économique, induite par la crise, nous
oblige à réfléchir à nouveau à l’Europe que nous voulons. Nous oblige à développer
la communication entre citoyens sur ces sujets et à mettre en lien les différentes
sociétés civiles (p. 108). Les décisions à prendre à l’occasion de la crise de
l’euro appellent plus de réflexion sur les institutions politiques.
Suite à ce
constat, les trois piliers possibles du renouveau de l’Europe serait les
suivants, selon la logique adoptée par Habermas (p. 77, 84) :
-
La
communautarisation démocratique de personnes juridiques libres et égales ;
leur alliance sur un espace délimité pour former une association de citoyens
libres et égaux en se ménageant des droits qui garantissent à chacun la même
autonomie ;
-
L’organisation
de capacités d’action collectives (à partir de la division des compétences) ;
-
L’existence
d’un médium d’intégration, d’une solidarité entre personnes non unies par un
lien social ou naturel préalable : bref, la solidarité civique. Ce médium
est nécessaire à la formation d’une volonté politique commune ainsi qu’à la
production communicationnelle d’un pouvoir démocratique et à la légitimation de
l’exercice du pouvoir.
Ce qui implique la construction d’un droit
supranational, et un nouveau degré de la souveraineté : appelons-le Europe.
Dossier de presse :
Die Zeit
Als "Buch der
Stunde" feiert Alexander Cammanns Jürgen Habermas' hier versammelten jüngsten
Interventionen zum Thema Europa, die auch zu den aktuellsten Debatten einige nützliche
Stichwörter zu bieten scheinen. Eines davon ist die Formel
"postdemokratischer Exekutivföderalismus", eine von Habermas seit längerem
benannte Tendenz der europäischen Institutionen, die sich jetzt in der Bewältigung
der akuten Krisen Bahn bricht. Dagegen setzt Habermas den Zustand der
"transnationalen Demokratie", den es erst zu erreichen gilt.
Bewundernd konstatiert Cammann, dass Habermas hier keineswegs nur an Europa,
sondern gleich an die ganze Welt denkt. Auch Kritikpunkte hat Cammenn: Der
Vordenker des "Strukturwandels der Öffentlichkeit" hat zum Internet
offenbar nichts zu sagen, und auch der Euro spiele in seine Erwägungen kaum
eine Rolle. Trotzdem: Cammann liest dieses Buch als das Vermächtnis einer
Generation.
FAZ
Die anhaltende Euro-Krise sowie die halbherzigen,
oft populistischen Reaktionen der Politik lassen ein Scheitern des europäischen
Projekts derzeit als reale Möglichkeit erscheinen. In seinem Essay verteidigt Jürgen
Habermas Europa gegen die sich ausbreitende Skepsis, der er ein neues überzeugendes
Narrativ für die Geschichte und vor allem die Zukunft der Europäischen Union
entgegensetzt. Denkblockaden in Bezug auf die Transnationalisierung der
Demokratie räumt er aus dem Weg, indem er den Einigungsprozess in den
langfristigen Zusammenhang der Verrechtlichung und Zivilisierung staatlicher
Gewalt einordnet. An die Politik richtet Jürgen Habermas schließlich den
Appell, das bisher hinter verschlossenen Türen betriebene europäische Projekt
endlich auf den hemdsärmeligen Modus eines lärmend argumentierenden
Meinungskampfes in der breiten Öffentlichkeit umzupolen.
Neben diesem Essay
zur Verfassung Europas enthält dieser Band den Aufsatz »Das Konzept der
Menschenwürde und die realistische Utopie der Menschenrechte« aus dem Jahr 2010
sowie drei Interventionen, die Jürgen Habermas seit dem Ausbruch der
Finanzkrise veröffentlicht hat.
Die Zeit
Der Traum von der Weltinnenpolitik
Jürgen
Habermas arbeitet auf der europäischen Baustelle und schreibt das Buch der
Stunde.
Fast
könnte man ja meinen, Magie sei im Spiel: Ausgerechnet jetzt, in diesen für
Europa denkwürdigen Tagen und Wochen, veröffentlicht der bekannteste lebende
Philosoph der Welt einen Essay über die Verfassung ebenjenes Kontinents. Während
momentan die europäischen Politiker ihren persönlichen Stresstest im
permanenten Rettungseinsatz
für Europa erleben, erscheint der theoretische Antikrisenplan von Jürgen Habermas. Womöglich
steht die deutsche Philosophie
ja doch in direktem Kontakt mit jenem von Hegel heraufbeschworenen Weltgeist.
Aber anders als sein Ahnherr vermag Habermas an der Wirklichkeit kaum etwas
Vernünftiges zu entdecken. Die Lage ist ernst, und Jürgen Habermas schreibt das
Buch der Stunde.
Der Band mit dem
ebenso unauffälligen wie in seiner Doppelbedeutung changierenden Titel Zur
Verfassung Europas enthält zunächst einen bereits erschienenen Aufsatz über
den konstitutiven Zusammenhang von Menschenwürde und Menschenrechten, sodann
den Hauptessay über die Verfassung Europas
angesichts der EU-Krise. Schließlich findet man im Anhang noch einmal drei maßgebliche
publizistische Interventionen des Philosophen zur europäischen Situation aus
den vergangenen drei Jahren, zuerst erschienen in der ZEIT
beziehungsweise der Süddeutschen Zeitung.
Wer nun die
bisherigen politischen Schriften von Habermas kennt, der wird an diesen Themen
und ihrer Zusammenstellung auf den ersten Blick nichts Originelles entdecken können.
Denn seit vielen Jahren treibt den engagierten Intellektuellen das Schicksal
Europas um; auch in weniger atemberaubenden Zeiten diagnostizierte er stets
falsche Baupläne und schwere Schäden am europäischen Haus. Für den 82-Jährigen
ist es existenzieller Stoff, der in der Gewalterfahrung des 20. Jahrhunderts
wurzelt. Darin ähnelt er seinem Generationsgenossen Helmut Kohl, der in der
europäischen Einigung bekanntlich »eine Frage von Krieg und Frieden« sieht, und
Hans Magnus Enzensberger, dessen Unmut sich in diesem Frühjahr in dem kleinen
Pamphlet Sanftes Monster Brüssel niederschlug – ein Titel übrigens, in
dem sich laut Habermas eine irrige »Volksmeinung« über den eigentlich schwachen
EU-Apparat widerspiegelt. Jedoch gleichen sich die Diagnosen des Philosophen
und seines Dichter-Genossen, wenn es um den Mangel an Demokratie in Europa
geht: »Politik hinter verschlossenen Türen. Geheimniskrämerei. Kabinettspolitik.«
(Enzensberger).
Die
Hebel, die Habermas für seinen Rettungsschirm in Bewegung setzen will, sind
zwar nicht neu. Die Demokratisierung Europas bleibt sein Mantra, doch es
bekommt jetzt hochaktuelle Dringlichkeit, selbst wenn man seinen Diagnosen
nicht immer folgen mag. Es geht um die Beteiligung der Bürger an den sie
betreffenden Fragen, nicht nur um Billionentransfers. Vor allem wendet er sich
in Auseinandersetzung mit der staatsrechtlichen Fachliteratur gegen eine sich
seit dem Scheitern des Verfassungsentwurfs aus dem Jahr 2004 verselbstständigende
Macht des Europäischen Rates der Staats- und Regierungschefs, in der Habermas
einen »postdemokratischen Exekutivföderalismus« wittert.
Aber
die Chancen für ein demokratisch verfasstes Europa sind dennoch größer
geworden: Zum einen gibt es die Unterordnung der Nationalstaaten unter
supranationales EU-Recht; diese teilen sich zudem die verfassunggebende Gewalt
eines supranationalen Gemeinwesens – weder Bundesstaat noch Staatenbund – mit
der Gesamtheit aller Unionsbürger. Die Volkssouveränität ist dabei »ursprünglich
geteilt«: Jeder Europäer ist zugleich Unionsbürger wie »Angehöriger eines europäischen
Volkes«. Eine »transnationale Demokratie« würde erst dann entstehen, wenn beide
verfassunggebenden Subjekte – Unionsbürger und Völker – im Gesetzgebungsprozess
»als gleichberechtigte Partner« auftreten.
Bei
diesen Fragen sollte die öffentliche Diskussion heute einsetzen: Wie sollte
eine solche Mischverfassung in parlamentarischer Form aussehen? Welche Kammern
sollte es geben, wie sähe die Exekutive aus? Problematisch wäre so ein
Konstrukt allemal, aber es gehört zu den Gebärprozessen einer Krise, dass plötzlich
Dinge denkbar werden, die gestern noch pure Fantasie waren. Wenn alle von allem
betroffen sind, braucht Europa eine stärkere Legitimität als bisher.
Für Habermas wäre
so eine transnationale Demokratie in Europa nur ein erster Schritt hin zu einer
demokratisch verfassten Weltbürgergesellschaft mit einer globalen
Verfassungsordnung. Tatsächlich zielt Habermas so hoch hinaus, dass einem etwas
schwindlig wird. Er macht sich Gedanken um die schwierige Rückkopplung eines
Weltparlaments an die es wählenden Weltbürger, über eine abgestufte Aufspaltung
der zwei Politikfelder – einmal sicherheitsrelevante Probleme in der Kompetenz
einer Weltorganisation, zum anderen der verteilungsrelevante Rest einer
Weltinnenpolitik, die »in ein transnationales Verhandlungssystem abgezweigt« würde.
Man braucht allerdings schon einige Fantasie, um sich ein solches Reich der Freiheit
vorstellen zu können. Dennoch: Habermas’ Interesse gilt zunächst Europa – sein
Impuls sollte im Zeichen der Krise tatsächlich die Diskussion um eine
erweiterte demokratische Ordnung auf dem Kontinent entfachen.