20070103

Transfert

De Belgique, nous recevons les informations ci-dessous. Nous nous associons évidemment à cette campagne. Au demeurant, il existe sur ce thème, un ouvrage important : La Blessure, Elisabeth Perceval (essai, Paris, Arte Editions, 2005), qui se déploie autour du film de Nicolas Klotz, intitulé La Blessure, sorti d’ailleurs sur les écrans de cinéma. Une version, intitulée Nus a été diffusée sur Arte.


Campagne Terre d'asile 05/06




En tant que Mouvement d'éducation permanente reconnu par la Communauté française, Présence et Action Culturelles se préoccupe depuis des décennies, du sort des personnes dites précarisées, et de leur situation qui n’est guère améliorée aujourd'hui. Des rancœurs infondées s’insinuent entre les exclus de notre société, particulièrement entre ceux qui, perdant des droits qu'ils croyaient acquis, s'enfoncent dans la pauvreté et la misère et ceux qui, en situation d’exil, viennent chercher chez nous un refuge et espèrent y acquérir de nouveaux droits.

PAC imagine et concrétise des activités collectives pour ce public mixte de réfugiés, demandeurs d'asile et de Belges défavorisés. Celles-ci ont pour finalité la valorisation des cultures allogènes et leur meilleure compréhension par la population autochtone. Elles visent surtout à refonder les démarches, exigences et luttes communes des uns et des autres pour une société plus humaine.

La campagne menée par PAC, "Terre d'asile" 2005 : Arrêtons l’ignorance, faisons mieux connaissance s'appuie très largement sur ces expériences de terrain.


Présentation de la campagne
Deux ou trois préjugés anti-Réfugiés à corriger
Matériel de sensibilisation et d'information
Lettre ouverte au conseil des MinistreAgenda

Présentation de la campagne





Mieux connaître l'autre, c'est le début de la tolérance et de la communication, peut-être aussi de l'intégration sociale par-delà les clivages culturels. "Arrêtons l'ignorance, faisons mieux connaissance", c'est donc aussi le thème qu'a choisi PAC pour marquer sa campagne de sensibilisation "Terre d'Asile" 2005 en faveur des candidats-réfugiés. Autrement dit, les demandeurs d'asile.

Les demandeurs d'asile, ces autres, ces étrangers déracinés, souvent diabolisés, mal connus, mal perçus, souvent très mal reçus. Eux qui pourtant n'ont pas demandé à être là où le destin les a jetés. Eux que quelques braves gens s'efforcent malgré tout d'accueillir amicalement en notre belle terre d'asile supposé, dans la volonté louable de les aider matériellement et psychologiquement. Mais au risque parfois, paradoxalement et inévitablement, de les entretenir dans une dangereuse illusion quant à leurs réelles chances d'être reconnus, un jour, comme réfugiés, avec un droit de séjour définitif et une vraie chance de refaire enfin leur vie.

N'est pas recevable, ni reçu, qui le veut et quand il le veut. Début 2005, on a fini par régulariser d'office quelque 7.500 cas de demandeurs d'asile dits en trop "longue procédure". Au terme de quatre ans, cinq ans d'attente parfois. Mais ils sont encore plusieurs autres milliers dans la longue file d'attente…

Cependant que, d'autre part, d'honorables et dignes citoyens de leur pays d'accueil entretiennent, sans complaisance à leur égard, d'aussi dangereux préjugés. Des préjugés bien ancrés contre les demandeurs d'asile, vrais ou assimilés, "politiques" ou "économiques" forcément amalgamés.

La campagne se déclinera au travers de :

- la projection, en Communauté française, du film « Pour vivre, j'ai laissé» coproduit par PAC et le GSARA, sur base d'un projet de la cinéaste Bénédicte Liénard. Des candidats-réfugiés du Petit-Château s’emparent de la caméra et évoquent clairement tout ce qu'ils ont dû laisser derrière eux, dans leur quête d'une nouvelle terre d'asile.

L'image montre des couloirs vides et maussades, miroir de leur nouvelle réalité. Une cruelle vacuité qu'ils remplissent de leurs rêves et de leurs souvenirs, dont nous n'avons que quelques échos en voix-off. Ce procédé cinématographique montre une approche strictement visuelle du réfugié et nous fait comprendre, au-delà des mots, qu'un demandeur d’asile est tout autre chose qu'un numéro administratif.

- et d’un clip vidéo « Eldorado », conçu par le groupe « Lari Guette » et auquel ont participé des demandeurs d'asile ;

Parallèlement au film, un atelier photos a été organisé. Les photos réalisées et les textes qui les accompagnent feront l’objet d'une exposition "Pour vivre, j'ai emporté".




Kit didactique
DVD "Pour vivre, j'ai laissé" et "Eldorado"
Découvrez trois extraits du DVD "Pour vivre, j'ai laissé" (+/- 10Mo)
Point de vue de Léon Dujardin, Président d'ESAN asbl et du Secours Populaire Français




Un bloc-notes "anti-préjugés" qui, page après page, énonce quelques idées reçues en matière de politique et de droit d'asile. Pour mieux les dénoncer et, surtout, les démonter. A faire circuler.


Un éventail de modules informatifs traitant la délicate question des demandeurs d'asile et de ses incidences humanitaires de manière large mais non exhaustive. D'authentiques témoignages écrits, éclairants, parfois poignants, tels que nous les ont confiés leurs auteurs, dans un français souvent très approximatif mais aux accents sincères. Des témoignages assortis de considérations pratiques et complétés au fil du temps par d'autres témoignages, plus techniques ceux-là. Soit le point de vue subjectif mais qualifié d'acteurs professionnels du champ social, culturel et politique, qu'il s'agisse d'un observateur juriste, d'un animateur de projets associatifs ou d'un politicien engagé dans cette cause.