20090206

Multilinguisme

----------------------------------------------------------------------------------
Η αρμονική συνύπαρξη πολλών γλωσσών στην Ευρώπη είναι ένα δυνατό σύμβολο της επιθυμίας της Ε.Ε για την ενότητα στην πολυμορφία, έναν απο τους ακρογονιαίους λίθους του Ευρωπαικου σχεδίου.Οι γλώσσες καθορίζουν τις προσωπικές ταυτότητες αλλά είναι επίσης και κοινή κληρονομιά. Μπορούν να ενεργήσουν ως γέφυρα προς άλλους ανθρώπους και ως ανοιχτή πρόσβαση προς άλλες χώρες και πολιτισμούς, προωθώντας την κοινή αμοιβαιότητα.
----------------------------------------------------------------------------------
La cohexistencia harmoniosa de numerosas lenguas en Europa es un simbolo clave de la ambicion de la Union europea por la unidad en la diversidad. Las lenguas definen identidades personales asi como una herencia comun. Pueden ser un puente hacia otras culturas favorenciendo la comprension mutua.
----------------------------------------------------------------------------------
Avrupa Birliği çerçevesinde ceşitli lisanların birlikte var olması farklılğin bir birlik oluşturabileceği’nin bir gostergesidir. Lisanlar kişisel kimlikler tanımlasa da, ortak bir miras sahibi olabilirler(örneğin Fransa ve İtalya). Lisanlar başka insanların kütlturelerini anlamak için ve dunya’nın barışına sağlamak için vazgeçilmez bir köpru.
----------------------------------------------------------------------------------


Sur le site de l’Observatoire du multilinguisme :
http://plurilinguisme.europe-avenir.com

Vous trouverez :

1 – Un texte général sur le plurilinguisme en Europe, dont voici l’ouverture :

La coexistence harmonieuse de nombreuses langues en Europe est un symbole puissant de l'aspiration de l'Union européenne à l'unité dans la diversité, l'une des pierres angulaires du projet européen. Les langues définissent les identités personnelles, mais s'inscrivent également dans un héritage commun. Elles peuvent faire office de pont vers d'autres personnes et d'accès ouvert vers d'autres pays et cultures, en favorisant la compréhension mutuelle. Une politique du multilinguisme réussie peut élargir les perspectives offertes aux citoyens: elle peut augmenter leur employabilité, faciliter leur accès aux services et l'exercice de leurs droits et contribuer à la solidarité par un renforcement du dialogue interculturel et de la cohésion sociale. Vue sous cet angle, la diversité linguistique peut devenir un atout précieux et ce, de plus en plus, dans le monde globalisé d'aujourd'hui….

2 – Un texte de Heinz Wismann, sur le même thème.

3 – Un texte de Christian Tremblay, dont voici le résumé :

Comment dites-vous? Multilinguisme ou plurilinguisme?

Pour un individu, être plurilingue ou multilingue revient au même. Par contre pour une société, la question se pose de savoir si l'on a affaire à de parfaits synonymes, ou si plurilinguisme et multilinguisme ne recouvrent pas des réalités toutes différentes.
En effet, pour une collectivité, la coexistence de plusieurs populations monolingues mais de langues différentes n'a qu'un lointain rapport avec la situation d'une population d'individus parlant majoritairement plusieurs langues. Bien sûr entre ces deux situations bien différenciées peut se trouver toute une gradation de configurations intermédiaires. Néanmoins, il est regrettable d'imaginer qu'un même terme ou que deux termes désignent indifféremment des réalités qui en définitive ont assez peu de choses en commun.
La question se pose de savoir si les termes « multilinguisme » et « plurilinguisme » ne permettent pas de traduire cette différence de sens. « Multilinguisme » ne devrait-il pas voir son sens restreint à la désignation de collectivités à plusieurs populations unilingues tandis que « plurilinguisme » pourrait être le terme candidat pour des populations composées d'individus plurilingues ou multilingues.
Nous n'avons pas ici la prétention de répondre à la question mais plutôt de la poser, tant l'usage semble assez fluctuant, même si se dégage un tendance à opérer la distinction. 
Nous sommes porté à penser que la distinction n'est pas dépourvue de légitimité.
Quelques remarques pour étayer ce point de vue.
Chaque fois qu'on applique l'adjectif à une entité précise, la synonymie joue à plein : ex. : personne multilingue ou plurilingue, texte multilingue ou plurilingue, organisme multicellulaire ou pluricellulaire.
Par contre, quand on a affaire à un ensemble plus complexe, la pratique est plus floue. Multipartisme et pluripartisme sont indifférents en droit constitutionnel. Par contre, pluralité n'est pas multiplicité.
On dira plus difficilement « gauche multiple » que « gauche plurielle », sans doute parce que le mot « pluriel » comporte un sème d'unité qui est inexistant dans « multiple ». C'est sans doute pour cette raison que « pluriel » admet deux contraires dans « unique » et « singulier », alors que « singulier » n'est pas le contraire de « multiple ».
La « singularité » n'est pas l' « unicité ». Il y a dans la « singularité » une idée d'identité irréductible qui est incompatible avec l'idée même de multiplication par suite d'une sorte d'inaptitude à la reproduction du même. Quelqu'un de singulier a, du fait de sa singularité, quelque chose à voir avec bizarrerie, étrangeté, excentricité, extraordinaire, extravagance, originalité, non sans dans certains contextes une connotation péjorative. Se singulariser est parfois mal vu. Pour cette même raison, le pluriel maintient l'unité, la cohésion, alors que le multiple reste neutre de ce point de vue.
Pluriel vient de « plus », c'est plus que un, mais ce n'est pas forcément un multiple. C'est ainsi qu'une personne plurilingue vaut plus qu'une personne unilingue (l'empereur Charles Quint exprima cette idée en disant qu'une homme qui parle quatre langues vaut quatre hommes), de même, un pays plurilingue a manifestement une supériorité par rapport à un pays monolingue. Par contre, l'unité et la cohésion d'un Etat multilingue est plus problématique. L'Europe est sans nul doute multilingue, mais elle ne sera vraiment l'Europe que lorsqu'elle sera plurilingue.


4 – A lire aussi, le texte de Julia Kristeva, dont voici un extrait :

La culture européenne, qui fut le berceau de la quête identitaire, n’a pas cessé d’en dévoiler aussi bien la futilité que le possible, bien qu’interminable, dépassement. Et c’est ce paradoxe - il existe une identité, la mienne, la nôtre, mais elle est infiniment constructible et déconstructible, ouverte, évolutive –, qui confère sa déroutante fragilité et sa vigoureuse subtilité au projet européen dans son ensemble, et au destin culturel européen en particulier. Qui ne le connaît ? Les médias le déclinent en termes de « diversité », de « respect des singularités », d’« ouverture » et de « fermeture » des frontières, d’équilibre entre les « nations » et la « globalisation », etc.
« Qui suis-je ? » est une question dont la meilleure réponse, européenne, n’est évidemment pas la certitude, mais l’amour du point d’interrogation. En effet, entre l’incertitude de l’identité personnelle propre à l’Européenne que je suis, les angoisses et leurs revers, que sont les arrogances communautaires et les soubresauts des nations dans une globalisation qui favorisent les unes au détriment des autres, avant de les uniformiser toutes, l’Union est-elle une zone de libre échange ou un projet politique ?
[…]